Dieu nomma la lumière jour et l'obscurité nuit. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la première journée.
La parole de Dieu appelle tout à l'existence, avec le double sens de « nommer » et de « convoquer ». Toute son œuvre consiste à faire exister, à séparer et à unir. Il peuple les espaces avec des éléments célestes ou des êtres vivants.
L'auteur voit le monde en trois étages, comme on se le représentait en son temps : voûte céleste soutenant les eaux d'en haut, terre, eaux d'en bas. Les astres ne sont donc pas des divinités à adorer, mais des instruments à utiliser pour s'éclairer ou se repérer. Cette désacralisation du monde favorisera sa conquête et son étude, donc le progrès technique et scientifique dans les cultures marquées par la Bible.
Le sommet des six jours est la création de l'être humain, mâle et femelle, créé à l'image de Dieu. Il faut voir ici un chant poétique, rythmé par les dix paroles de Dieu (v. 3, 6, 9, 11, 14, 20, 22, 24, 26, 28), qui font surgir la création en six étapes, rythmées par le refrain « le soir vint, puis le matin », car toute création passe de la nuit vers le jour. Il est dit de toutes les créations qu'elles sont très bonnes : quel optimisme !
Cette création s'épanouit dans un septième jour qui semble ne pas avoir de fin, un jour où Dieu se repose.