À travers quelles lunettes regardes-tu ?

Restons un peu plus longtemps sur les événements dans la synagogue.

Rabbi Benjamin, comme il est appelé dans The Chosen, prononce une belle prière, qui révèle bien à travers quelles « lunettes » il voit les choses.

En gros, pour résumer brièvement, cela se résume à :

1. Merci pour ta providence cette année. Pourvois-nous aussi l’année prochaine.
2. Que les Romains s’en aillent, s’il te plaît.
3. Nous sommes le peuple de Dieu – merci !
4. Viens, Messie, viens !

Rien de mal à cela, pourrait-on penser.

Mais, et c’est bien sûr fait par exprès, le rabbin Benjamin aurait-il compris que le Messie se trouvait à quelques mètres de lui ? Que la délivrance était là, mais d’une manière inattendue ? Oui, Israël était le peuple choisi, mais cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait rien qui les séparait de Dieu. L’aurait-il compris ? Le passage de Luc 4 suggère que non.

Ce que nous voyons et croyons dépend fortement des « lunettes » à travers lesquelles nous regardons. Ce que le rabbin Benjamin a dit ne semblait pas du tout étrange aux autres dans la synagogue. Ces idées leur étaient familières. Elles correspondaient aux lunettes à travers lesquelles ils voyaient les choses. Relis Luc 4, les compatriotes de Jésus se mettent en colère face à ce qu'il dit.Des paroles étranges. Du blasphème.

Se trompent-ils totalement ? Dans ce cas, oui.

Cela nous tend un miroir. À travers quelles lunettes regardons-nous, toi et moi ? Ce que je pense ou ce que je crois qui devrait se passer, pourquoi est-ce que je le pense, et est-ce vraiment juste ?

Réalise que notre point de vue est fortement influencé par notre époque, notre culture (pays, lieu de résidence, famille, église, club de sport, etc.), notre personnalité et nos expériences. Nos réactions, nos réponses aux situations, nos idées sur qui a raison ou pas, en disent souvent autant sur nous-mêmes que sur le sujet en question. C’est une bonne raison d’être prudent et attentif.

Dans Luc 4, le passage se termine avec Jésus qui est conduit jusqu’au bord de la montagne. Les intentions sont claires : quelqu’un qui parle de cette manière doit, selon la loi, mourir. Te rends-tu compte à quel point tes opinions peuvent être fortes ? Et te rends-tu compte de là où elles peuvent mener ?

J’aimerais apprendre à être prudent dans mes jugements et ma manière de penser. Je veux être conscient de mes propres perspectives limitées, de ma propre vision et des filtres que j’applique inconsciemment.

Comment faire cela concrètement ? Je mets mes mains devant moi, les gardant ouvertes. Ouvertes pour Dieu. Et puis, je demande : « Seigneur, je ne veux pas m’accrocher à des idées, des jugements, ou des interprétations inconscientes. Je veux enlever mes lunettes et voir les choses comme tu les vois. Je t'apporte cette situation [… précise-la]. Parle-moi et montre-moi ce que toi, tu vois, et ce que je dois faire. »

Cette prière est libre de droits, n’hésite pas à la faire, tienne la prochaine fois que tes pensées et ta vision prennent le dessus…

Prends un moment pour réfléchir aux questions suivantes :

• Reconnais-tu parfois que tu vois les choses strictement de ton propre point de vue, pour ensuite réaliser combien il est limité ?
• Que fais-tu avec cette prise de conscience ?
• Qu’est-ce que Luc 4 peut t’enseigner ?

Prière: « Seigneur, je ne veux pas regarder uniquement à travers mes propres lunettes, m'accrocher à mes pensées limitées, colorer les situations de cette manière et juger. Parle-moi et montre- moi les choses comme toi, tu les vois, et ce que je peux faire maintenant. Seigneur, je veux enlever mes lunettes et voir à travers tes yeux. Amen. »