Aimer les plus pauvres, une question de justice ?Exemple

La justice que Dieu nous appelle à pratiquer consiste à accomplir ses commandements. Or ces commandements concernent l’ensemble de notre vie. Le portrait de celui qui est juste, qui pratique le droit et la justice, dans Ézéchiel 18.5-9 le montre : la pratique de la justice ne se limite pas à des questions liées à la pauvreté. Refuser l’idolâtrie ou être fidèle à son conjoint (Ézéchiel 18.6), c’est aussi une question de justice ! Nous sommes appelés à refléter quelque chose de Dieu qui s’est révélé à nous en Jésus dans tout ce que nous sommes et dans tout ce que nous faisons. C’est ce que le Nouveau Testament appelle chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice (Matthieu 6.33).

Dans la liste du texte d’Ézéchiel sur la pratique de la justice, les questions liées à la pauvreté prennent beaucoup de place. Il est question de « donner son pain à celui qui a faim et de couvrir d’un vêtement celui qui est nu » (Ézéchiel 18.7). Mais « n’exploiter personne » a une application particulière au faible et au pauvre parce qu’on exploite moins souvent les forts et les riches. « Rendre son gage au débiteur » concerne aussi des personnes qui vivent dans la pauvreté, à qui on avait fait un prêt et qui devaient laisser leur vêtement en gage. La loi de Moïse ordonnait de leur rendre le vêtement pour la nuit (cf. Exode 22.24-26). « Ne pas prêter à intérêt » et « ne pas tirer d’usure » (Ézéchiel 18.8) concerne certainement prioritairement, voire exclusivement, les prêts faits à des personnes dans le besoin.

Pourquoi les questions de pauvreté ont-elles une place toute particulière lorsque l’on parle de pratiquer la justice ? Tout simplement parce que le pauvre est davantage vulnérable à l’injustice et qu’il faut donc lui accorder une attention particulière.

Plus encore : Ézéchiel nous montre qu’être généreux ou solidaire est une question de justice ! Donner son pain à celui qui a faim et couvrir d’un vêtement celui qui est nu, c’est un élément de la liste « pratiquer le droit et la justice ». Cela nous montre que la justice se vit dans les relations interpersonnelles, à échelle humaine, dans les petites comme dans les grandes choses !