Condamnée à tort !

Un soir, alors que le dîner est prêt et que la famille s'apprête à passer à table, Sarah âgée de 18 mois, est intriguée par la couleur vive du pot de fleurs sur la table basse du salon. Curieuse comme tous les enfants de son âge, elle se dirige vers le pot pour l'explorer de plus près. Dans sa fascination, elle finit par briser le pot, répandant la terre et les fleurs sur le sol.

Elizabeth, sa mère, réagit avec colère. Elle élève la voix et gronde sévèrement Sarah pour son comportement, lui disant qu'elle est une enfant désobéissante et négligente. Elle va même jusqu’à punir Sarah et à l’envoyer immédiatement dans sa chambre.

Sarah, ne comprenant pas vraiment pourquoi sa mère est en colère, se met à pleurer, se sent confuse et effrayée. Elle ne sait pas ce qu'elle a fait de mal.

Prendre du recul avant d’agir

Imaginez-vous un instant à la place de Sarah : innocente, curieuse et encore en train d'apprendre les règles du monde qui l'entoure. Dans son exploration maladroite du pot de fleurs, elle n'avait aucune intention de causer des dommages. Et pourtant…

L'expérience de Sarah nous enseigne qu'en tant que parents, il est important que nous puissions prendre du recul et considérer la situation du point de vue de nos enfants avant de recourir à la correction.

A 18 mois, les enfants traversent une phase d’exploration qui les pousse à toucher à tout. Ils sont programmés pour le faire. Cela leur permet d’apprendre énormément sur leur environnement. Il est donc conseillé de mettre hors de leur portée tout ce qui est fragile ou dangereux, afin de les laisser librement explorer leur environnement.

Agir avec justice

La correction, lorsqu'elle est nécessaire, doit être empreinte de sagesse et apporter la vie.

Comme nous le signifie Deutéronome 25 :1, la justice consiste à absoudre l’innocent et à condamner le coupable. Pas l’inverse !

Même si la maman de Sarah était très en colère de voir son pot de fleurs être brisé, la correction n’était pas une réaction appropriée dans ce cas. Sarah est donc une parfaite innocente qui a été condamnée à tort.

Il est très important de ne pas vous laisser guider par la colère, « car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. » Jacques 1 :20

Il existe d’autres cas dans lesquels, la correction n’est pas adaptée :

• En cas de maladresse : lorsque votre enfant a fait pipi au lit...
• En cas de mauvaises performances : lorsqu’il se trompe dans ses calculs alors qu’il est en pleine phase d’apprentissage…

La Bible nous recommande d’instruire nos enfants. L’apprentissage est un chemin parsemé d’erreurs et de maladresses. Si vos enfants sont réprimandés pour leurs maladresses et leurs erreurs d’apprentissage, cela risque de les décourager.

« Pères, n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. »Colossiens 3 :21

Vos corrections doivent par ailleurs être prudentes en tenant compte des circonstances telles que les mauvaises dispositions physiques ou émotionnelles de vos enfants.

L'enfant qui ne se sent pas bien en effet, peut être grincheux parce qu'il a un malaise dans son corps. Parce qu'il a tout simplement sommeil, votre enfant peut se montrer agité. Le fait de l'emmener se coucher règle bien souvent le problème. Vous n'êtes pas obligé de le corriger et de faire un retrait dans son vase affectif.

Dans quels cas corriger ?

La correction est plutôt indiquée lorsque votre enfant :

• Enfreint une règle établie qu’il est capable de comprendre ;
• Défie ouvertement votre autorité ;
• Vous manque de respect ;
• Adopte des comportements déraisonnables pour son âge.

Demain, nous allons voir les différentes options qui s’offrent à vous dans ces cas.

Prions :

« Seigneur, pardonne-moi s’il te plait chaque fois que j’ai corrigé mes enfants de manière injuste. Aide-moi à ne pas me laisser guider par la colère. Aide-moi à me laisser plutôt porter par ton amour en tenant compte du niveau de maturité de mes enfants. »