7 Jours Pour Quitter La Plage - Timothée PatonExemple

Quelles sont vos excuses pour ne pas vous élancer pleinement dans les eaux profondes de la mission ?

Pour résumer ce que nous avons déjà étudié ensemble, je vous propose de lire un texte que vous connaissez à coup sûr. Il se trouve au chapitre 6 de l'évangile de Jean, versets 6 à 15, et décrit l'un des miracles les plus célèbres de Jésus.

On y voit une grande foule rassemblée. D’une part se côtoient des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Tous sont fatigués et ont faim. Et puis, à côté, voilà un jeune garçon.

Le récit biblique ne nous donne ni son nom ni son âge et ne nous permet pas de savoir d’où il vient.

Elle nous apprend en revanche qu’il a cinq pains et deux poissons… un pique-nique que l’enfant conserve peut-être dans un panier.

Et le peu qu’il a, il va le donner à Jésus. Ce simple geste d’obéissance est la clé d’un grand miracle.

Je vous invite à lever les yeux: considérez les multitudes autour de vous et même au delà.

Jusqu'à ce jour, ces multitudes n’ont pas encore eu le privilège d’entendre la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Rappelez-vous que 20% de la population mondiale vit sous le régime de l’Islam et que 15 % se trouvent prisonniers de l’Hindouisme.

Maintenant regardez vos mains. Vous et moi portons un panier. Nous avons été bénis par Dieu qui nous a accordé des dons et des talents. Certains d’entre nous disposent d’un poisson. D’autres possèdent un poisson et un pain.

A d’autres, Dieu a confié plusieurs pains et plusieurs poissons. Face aux grands besoin spirituels du monde, vous avez le choix: soit vous gardez précieusement le contenu de votre panier, soit vous remettez à Jésus votre vie et vos talents. De nos jours, beaucoup trop de chrétiens gardent leur panier pour eux seuls.

C’est ainsi que, petit à petit, leur poisson perd toute sa saveur. Leur pain devient rassis. Hélas, ces croyants mourront en tenant serrés contre eux un panier plein de dons avariés. Le grand péché de l’Église du XXIe siècle, c’est qu’elle compte des millions de chrétiens en son sein qui retiennent la diffusion du message de l’Évangile alors qu’un tiers du globe n’en a toujours pas eu connaissance.

Revenons au texte biblique.

L'un des disciples de Jésus, André, constate que ce garçon ne propose que cinq pains d’orge et deux petits poissons. Il s’exclame : « Mais qu'est ce que cela représente pour tant de gens ? »

Avouez qu'on attendrait une attitude différente d’un disciple de Jésus ! Ne permettez à personne de mépriser ce que vous êtes en Christ ni ce que Dieu vous a confié.

Permettez-moi de vous livrer une comparaison qui illustre parfaitement ce propos. Au musée de Neuchâtel, en Suisse, se trouve un objet qui attire des visiteurs du monde entier: un simple violon. Mais ce n'est pas n’importe quel violon. Celui-là est si précieux qu’il n’a pas de prix.

Il a été créé il y près de 300 ans par le plus grand luthier de tous les temps, le célèbre Stradivarius. Et ce n’est pas tout ! Cet instrument a appartenu à Napoléon.

Ce précieux objet est donc présenté dans le musée, derrière une vitrine blindée qui en assure la sécurité, avec alarme électronique et filtres contre les rayons dangereux. Le violon est certes en sécurité… mais il est désespérément muet. Il ne sert à rien. Il est mort, comme enfermé dans un cercueil.

Si Stradivarius pouvait revenir et constater ce qu’est devenu son violon, il insisterait pour qu’on le retire de sa vitrine blindée et qu’on le sorte de ce musée. Il rappellerait que cet instrument a été conçu pour que sa sonorité musicale fasse vibrer les foules. Dieu vous a créé et vous avez bien davantage de valeur qu’un violon. Le Créateur vous a donné des dons. Ne les laissez pas mourir au fond d’un musée.

Dieu veut se servir de vous, quel que soit votre âge. Personne n’est trop âgé ou trop jeune pour Le servir.

Tout petit déjà, je voulais servir Jésus. J’ai prêché mon premier message d’évangélisation à l’âge de 12 ans dans un camp scout en France. Et précisément cette courte prédication portait sur ce petit garçon de l’évangile dont Dieu s’est servi pour nourrir la foule.

Mais allons plus loin en envisageant le récit de ce miracle d'une façon toute différente, comme l'a fait un jour un évangéliste norvégien. Jésus remplit les paniers des disciples qui se dirigent vers la foule, assise en rangées sur l’herbe. Les pains et poissons sont partagés aux personnes du premier rang. Celles des deuxième et troisième rangs reçoivent aussi leur part. Quand les paniers sont vides, les disciples retournent vers Jésus, qui, avec joie, les remplit de nouveau. André, Philippe et les autres reprennent leur distribution.

Cependant, ils recommencent à servir ceux des trois premiers rangs plutôt que d’aller nourrir le quatrième rang et les suivants... Et le même scénario se poursuit. Pendant toute l'après-midi et jusqu'à la tombée de la nuit, seuls les premier, deuxième et troisième rangs reçoivent de la nourriture.

A votre avis, que finiront par dire ceux qui n’ont rien eu à manger ?

« Et alors ! Comment se fait-il que nous n’ayons pas encore été servis ! C’est injuste ! »

Heureusement nous savons que l’histoire ne s’est pas déroulée ainsi. Aujourd’hui c’est pourtant cette situation et cette attitude que l’on constate dans l’Église par rapport au monde. La plupart des églises continuent de servir encore et toujours les mêmes premiers rangs alors que plus de 2 milliards d’âmes, assises à l’arrière, attendent que quelqu’un vienne leur apporter le Pain du ciel.

Est-il normal que 87% de l’ensemble du travail missionnaire continue de s’exercer parmi les peuples déjà maintes et maintes fois atteints ?

Dieu cherche des hommes, des femmes et des enfants qui auront le courage d’apporter l’Évangile aux ethnies encore non-évangélisées. A ceux des quatrième, cinquième… vingtième rangs.

Le pasteur canadien Oswald Smith demandait : « Pourquoi certains entendraient-ils l’Évangile deux fois alors que d’autres ne l’ont pas encore entendu une seule fois ? »

Une amie missionnaire d’origine écossaise travaille depuis plus de 10 ans parmi les nomades au nord du Tchad. Elle est restée la seule « voix de l’Évangile » parmi quelques 250 000 musulmans.

Voilà plus de 10 ans qu’elle partage l’amour de Dieu à ceux des derniers rangs. Ils sont des millions à ne pas connaître le message du Salut. Des millions qui attendent... Qui attendent que quelqu'un, le cœur déchiré, quitte le confort de la plage et offre le talent qu'il a reçu en s'engageant pour ceux qui souffrent.

Je vous invite à vous décider pour le service de Dieu. Il n’y a pas de plus grande joie et de plus grand privilège que de faire connaître Jésus à ceux qui n’en ont encore jamais entendu parler, qui sont dans la souffrance et l'ignorance...

Réfléchissez à ces questions :

• N'avez-vous jamais pensé que vos talents étaient cachés, entravés par d'autres priorités ou diverses circonstances de votre vie ?
• Auriez-vous pu en faire bénéficier des personnes qui auraient alors découvert la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ ?
• Avez-vous déjà imaginé que les efforts d'évangélisation se concentraient toujours sur les mêmes catégories de population ?
• Selon vous, comment peut-on expliquer que d'autres groupes de la population mondiale n'ont toujours pas reçu l’Évangile ?

Timothée Paton