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Osée Introduction

Introduction
Osée porte un nom plein d'espoir qui signifie “Le Seigneur a sauvé”. Avec Amos, il est l'un des plus anciens prophètes « écrivains ». Originaire du royaume d'Israël – appelé également Éfraïm – il y a exercé sa mission pendant une trentaine d'années, entre 750 et 720 avant J.-C. environ.
L'essentiel
Le livre part de la vie conjugale d'Osée (1–3). Le prophète reçoit l'ordre surprenant d'épouser une prostituée, Gomer. Il a avec elle trois enfants aux noms symboliques (le dernier s'appelle Lo-Ami, “pas-mon-peuple”). Gomer se montre infidèle. Osée lui fait alors un procès, la condamne puis, dépassant la punition, lui pardonne. Son histoire apparaît comme le symbole des relations entre le Seigneur et la communauté d'Israël. Par la suite, le prophète s'adresse aux prêtres et aux rois (4–11). Il condamne leurs « prostitutions » religieuses (culte de Baal) et politiques (conflits et guerres), tout en proclamant que Dieu ne peut abandonner son peuple. Le livre se termine en évoquant l'ancêtre Jacob et la libération d'Égypte. Bien que le peuple mérite de disparaître, le Seigneur espère qu'il va changer de vie (12–14).
Les trois grandes parties du livre commencent chacune par un procès et se terminent par l'annonce du renouvellement de l'alliance entre le Seigneur et son peuple. Tout le peuple est jugé, celui du royaume d'Israël, au nord, désigné du nom de la principale tribu, Éfraïm, aussi bien que celui du royaume de Juda, au sud. Les reproches sont de deux sortes. D'abord la foi au Dieu unique et la pratique religieuse sont contaminées par le culte de Baal, divinité de la pluie et des récoltes. Ensuite, la politique royale manque de confiance dans le Seigneur : tiraillée entre les deux grandes puissances que sont l'Égypte et l'Assyrie, elle fait des choix malheureux.
Malgré tout, le Seigneur a une affection sincère pour son peuple. La poésie des prophéties est parfois difficile mais les images sont simples et profondes : elles sont empruntées au mariage (Israël comparé à Gomer) ou à l'éducation (Éfraïm vu comme un fils ingrat). Le Seigneur est bien supérieur à Baal (“maître”, “époux”), divinité populaire. Créateur, il domine la nature. Sauveur, il a libéré son peuple d'Égypte. Très proche, il est un mari et un père à la tendresse blessée. Lucide, il dénonce ce qui va mal. Audacieux, il promet le salut. Confiant, il espère un retour aux fondements de l'alliance.
La force du livre est telle qu'il a été relu et repris plusieurs fois. Un proverbe qui insiste sur la responsabilité de nos actes en est né : « Qui sème le vent, récolte la tempête » (voir Osée 8.7). Aujourd'hui encore Osée interroge. Ne nous arrive-t-il pas de transformer le Seigneur en « Baal », sommé de combler nos demandes ? Par ailleurs, quelle est la vérité (et l'authenticité) de notre pratique religieuse ? « Je désire la bonté plutôt que les sacrifices » : le cri d'Osée 6.6 est repris par Jésus (Matt 9.13; 12.7).
Pour aller plus loin
Tous les prophètes sont investis dans leur message. Ils font corps avec eux. Osée a l'originalité de « parler » d'après l'expérience de son mariage. Ézékiel le fera avec son veuvage (Ézék 24.15-24) et Jérémie avec son célibat (Jér 16.1-4). Les chapitres 1 à 3, au ton autobiographique, sont ainsi une clé pour l'ensemble du livre. D'une part, le prophète est invité à renouer avec son épouse infidèle et à « aimer » une femme adultère. Comme le Seigneur ! D'autre part, le langage de l'alliance prend des nuances affectives. Non seulement, il repose sur la loyauté et la justice mais il devient tendresse, pardon, liberté. On retrouve cela en Ézék 16 ou És 54. Dialogue entre deux amoureux, le Cantique des cantiques en sera une variation sublime.

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