7 textes du Nouveau Testament pour vivre en chrétien face à la pauvretéExemple

Il serait difficile de parler de textes du Nouveau Testament sur la façon de vivre en chrétiens face à la pauvreté sans parler de ce passage où le Christ annonce le jugement des nations. Nous avons commencé notre parcours avec Jésus et nous allons terminer de la même façon.

Le texte utilise un langage partiellement imagé et suit plusieurs paraboles (Matthieu 24 : 45-51, 25 : 1-13 et 14-30). Il montre que le jugement du dernier jour sera prononcé en faisant référence à des questions de pauvreté : j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger… j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger (Matthieu 25 : 35 et 42).

Jésus s’identifie ici à ceux qu’il appelle les plus petits de ses frères (Matthieu 25 : 40). De qui s’agit-il ? Certainement de disciples du Christ. On le voit en comparant ce passage à un autre texte de l’Évangile selon Matthieu qui parle dans un contexte proche de « l’un de ces petits » et qui précise qu’il est question de « disciple » (10 : 42). On le voit aussi parce que Jésus s’appelle ici le « Fils de l’homme » (verset 31) Cette façon de parler renvoie au chapitre 7 du livre de Daniel. Il y est question d’un fils d’homme très étroitement lié au peuple souffrant des saints du Très-Haut (voir Daniel 7 : 13-14 et l'explication donnée aux versets 18, 21-22, 25-27). « L’un de ces plus petits de mes frères » désigne le lien spécial entre le Christ et les membres de son peuple, de son corps.

Notre destinée éternelle dépend de notre relation avec Jésus. Et Jésus est inséparable de son corps qui est l’Église ; il est inséparable de ses membres dans la détresse. De même que Dieu le Créateur dit que celui qui opprime l’indigent déshonore celui qui l’a fait mais que celui qui a pitié du pauvre lui rend grâce (Proverbes 14 : 31), le Christ Seigneur et Sauveur dit que ce que nous aurons fait au plus méprisé de ses membres sera compté comme ayant été fait pour lui.

De quoi Jésus parle-t-il ? D’actes simples comme donner à manger, à boire, de quoi se vêtir. D’une implication personnelle qui amène à recueillir, visiter, venir vers quelqu’un. Dans la simplicité du quotidien.

Une telle vision donne un poids à notre relation avec les pauvres. Elle la met en lien avec Jésus. Alors certes, il ne s’agit pas d’une conception « humaniste » qui glorifie le souci des pauvres en lui-même. C’est des frères (et sœurs) de Jésus dont il est question ici plutôt que de tous les pauvres du monde en général et de façon un peu abstraite. Mais le jugement n’est pas encore venu, celui qui n’est pas un frère de Jésus aujourd’hui le sera peut-être demain. Ce n’est pas à nous de faire le grand tri.

C’est pourquoi, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi (Galates 6 : 10).

Pour aller plus loin, découvrez le dossier du SEL sur le thème : Faire le bien et bien le faire !