Jour 2 : Lundi — Le point de rupture

La journée précédente, « le dimanche des Rameaux », nous avons vu Jésus entrer à Jérusalem et être accueilli par la foule qui lui a déroulé le « tapis rouge », fait de manteaux et de branches de palmiers. C’était un rendez-vous avec le Roi-Messie lui proclamant des cris de joie et d’allégresse. Mais aujourd’hui, la journée sera bien différente, car Jésus s’apprête à montrer que le jugement de Dieu va commencer par la maison d’Israël.

Le figuier

En ce lundi matin, Jésus et ses douze disciples sont à Béthanie et décident de se rendre au temple de Jérusalem, pour y annoncer la Bonne Nouvelle de la venue du Royaume de Dieu. En cours de route, ils passent par le Mont des Oliviers et Jésus commence à ressentir la faim. Au loin, il repère un figuier qui semble prometteur de fruits, mais en s’approchant de cet arbre, il constate qu’il ne porte aucun fruit, seulement des feuilles. Jésus maudit le figuier et proclame qu’il ne portera plus jamais de fruits. Les disciples sont surpris par la réaction de Jésus qui leur expliquera, le lendemain, le sens de son comportement à la lumière des nombreux textes de l’Ancien Testament (Jérémie 8,13 ; Osée 9,10-16 ; Joël 1,7). Les disciples n’avaient pas compris que le figuier symbolisait le peuple d’Israël et donc, ils ne pouvaient pas comprendre, non plus, que le reproche que Jésus faisait à ce figuier signifiait, d’une façon symbolique, la pauvreté spirituelle et morale de la vie de son peuple.

Le temple purifié

Alors qu’ils continuent leur chemin, les disciples sont sans doute troublés par ce comportement inattendu de Jésus. Mais ce n’est que le début… Jésus arrive au Temple et voit tous ces changeurs de monnaies et marchands de brebis et de pigeons et il s’exclame : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. Alors un zèle saint et une juste indignation jaillissent en lui et il se met à renverser les tables et les chaises des changeurs, à chasser les marchands du temple et à empêcher quiconque d’y entrer avec des marchandises. Pour les principaux sacrificateurs, les scribes et les chefs du peuple, Jésus, « ce petit nazaréen », est maintenant considéré comme dangereux avec tous les miracles qu’il réalise et les enseignements qu’il transmet au peuple avec prétention et audace. De plus, le voilà maintenant dans la Ville Sainte, franchissant ses portes tel un nouveau David en osant affirmer, devant les chefs religieux, que s’ils détruisent le Temple, en trois jours, il le relèvera ! Et, pour qui se prend-il pour dire que leur système religieux juif conduit au péché plutôt qu’à l’adoration ? Et comment peut-il prétendre que les autorités juives se trompent en ce qui concerne la véritable dévotion et piété ? C’est là le point de rupture ; le point de non-retour. Jésus ne reculera pas ; au contraire, il accélère son chemin vers la mort.

Le soir approche ; le soleil se couche et Jésus retourne avec ses disciples à Béthanie. Demain sera une nouvelle occasion, pour Jésus, de dévoiler le Royaume de Dieu, de renverser les faux raisonnements et de poursuivre l’accomplissement de son dessein éternel : celui qui le mènera au Calvaire.

À mon tour, je me remémore

Parfois, nous pouvons agir par amour, mais le sens de ce que nous faisons n’est pas toujours compris. Dans les deux récits que nous venons de voir, Jésus peut paraître dur, mais en réalité, la malédiction du figuier et la purification du temple sont de réels gestes d’amour. En effet, ceux-ci servent à mettre en lumière le cœur du peuple d’Israël qui est devenu sec et stérile. Et toi, comment réagis-tu lorsque ton cœur est mis en lumière par la vérité de la Parole de Dieu ? Deux choix s’offrent à toi : t’endurcir ou te repentir. Soit, tu te renfermes sur toi-même, ne voulant pas reconnaître la dureté de ton cœur ou alors tu reconnais ta pauvreté spirituelle et ton besoin d’un Sauveur. Jésus dira qu’ils sont heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le Royaume des cieux leur appartient. La vérité de la Parole de Dieu, même si elle est parfois dure à accepter, est la seule qui peut réellement te libérer. En ce lundi, souviens-toi que Jésus a accepté, par amour, d’aller jusque sur la croix pour y donner sa vie afin que l’Évangile, la vérité libératrice, puisse être proclamé aux hommes.

Je t’invite à prendre du temps pour considérer l’état de ton cœur… Puis, demande à Dieu de t’éclairer par sa Parole pour te laisser reprendre par elle.