Interactions de Jésus avec Dieu le Père - Explicites

Matthieu ne mentionne que deux moments précis où Jésus parle explicitement avec son Père : sa prière à Gethsémani et son cri sur la croix. En soi, cela est frappant ; nous pourrions nous attendre à ce que Dieu le Père et Jésus communiquent régulièrement tout au long de l'Évangile.

Matthieu 27: 46 - Vers trois heures, Jésus s'écria d'une voix forte : "Eli, Eli, lema sabachthani", ce qui signifie: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

C'est dans son cri à la croix que nous voyons vraiment l'humanité du Christ. Comme beaucoup d'entre nous l'ont vécu, le Christ, à son point le plus faible, s'est senti abandonné par Dieu le Père. Si le Fils de Dieu s'est senti rejeté et négligé par Dieu le Père, alors nous pouvons certainement nous attendre à ressentir la même chose !

Matthieu 10:24 - Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son maître. (NKJV)

Nous pouvons et devons exprimer nos sentiments devant Dieu. L'Ancien Testament est truffé d'expressions de lamentation, d'inquiétude et de déception.

Psaume 22:1 - Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Pourquoi es-tu si loin quand je gémis pour demander de l'aide?

Job 3:11 - Pourquoi ne suis-je pas né mort ? Pourquoi ne suis-je pas mort en sortant du ventre de ma mère ?

Jérémie 15:18 - Pourquoi donc ma souffrance continue-t-elle ? Pourquoi ma blessure est-elle si incurable ? Ton aide semble aussi incertaine qu'un ruisseau saisonnier, qu'une source qui s'est tarie.

De telles expressions décrivant l'angoisse que nous ressentons ne sont pas des questions de foi mais plutôt des questions d'humanité.

Parfois, nous partageons ces sentiments d'humanité avec d'autres personnes plutôt qu'avec Dieu, ce qui peut entraîner plus de problèmes que cela n'en résout. En partageant ces sentiments avec la mauvaise personne, nous risquons d'être mal compris, ce qui peut nous amener à remettre en question notre foi et notre engagement envers Dieu. Tout simplement parce que la personne avec laquelle nous avons partagé nos pensées les plus profondes et les plus intimes ne réagit pas de la bonne manière.

Les gens peuvent être (souvent involontairement) dédaigneux à l'égard de notre douleur et de nos sentiments, ce qui peut nous amener à renoncer aux promesses de Dieu et, dans des cas extrêmes, à abandonner complètement notre foi. J'ai souvent entendu parler de chrétiens qui ont abandonné leur foi parce que leur réponse à un défi n'était pas ce qu'on leur avait dit qu'elle devait être.

Je ne dis pas que nous ne devrions pas demander conseil ou de l'aide en cas de besoin ; Jésus lui-même s'est confié aux disciples avant d'aller à la croix.

Matthieu 26: 37-39 - Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, et il fut saisi d'angoisse et de détresse. Il leur dit : "Mon âme est écrasée de douleur jusqu'à la mort." Restez ici et veillez avec moi. Il s'avança encore un peu et, le visage prosterné contre terre, il pria ainsi : "Mon Père, fais que cette coupe, s'il est possible, ne soit pas détruite. Si c'est possible, que cette coupe de souffrance s'éloigne de moi. Je veux que ta volonté soit faite, et non la mienne.

Mais il y a une saison et un temps où nous devons lui confier nos soucis et nos fardeaux.

Psaume 55:22 - Remets tes fardeaux au Seigneur, et il prendra soin de toi. Il ne permettra pas aux pieux de glisser et de tomber.

En faisant cela, plutôt que de se tourner vers des personnes seules, nos fardeaux sont allégés.

Matthieu 11:28-30 - Jésus dit : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui portez de lourds fardeaux, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous. Laissez-moi vous enseigner, car je suis humble et doux de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter, et le fardeau que je vous donne est léger."

Il convient de noter que dans les deux cas, à Gethsémani et sur la croix, Jésus n'a pas reçu de réponse directe du Père. Il en va généralement de même pour nous. Souvent, nous prions, nous invoquons Dieu et nous ne recevons pas de réponse. Le silence peut être assourdissant. Cependant, dans ces moments-là, nous devrions nous rappeler, comme Jésus, que les circonstances mêmes dans lesquelles nous nous trouvons pourraient très bien être la réponse que nous cherchons.

Questions: Suis-je ouvert et honnête avec Dieu au sujet de mes sentiments ? Est-ce que j'évite mes déceptions ou suis-je prêt à les partager avec Dieu ? Suis-je prêt à accepter la possibilité que ma situation actuelle puisse être la réponse à mes prières ?