Faire silence pour entendre Dieu : L’oraison – Grégory TurpinExemple

Dieu choisit de s’adresser à Moïse « face à face, comme on parle d’homme à homme » (Ex 33, 9.11A). Signe de son amour inconditionnel pour sa créature, Il s’est rendu accessible à Moïse et converse avec lui en toute simplicité. De même, Jésus nous appelle aussi ses « amis » (Jn 15, 15B). Dieu nous aime (1 Jn 4, 8) et demeure en nous, même s’il ne nous est pas toujours donné de le percevoir. Ce n’est pas parce que je ne Le sens pas que Dieu n’est pas là : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit » (1 Co 6, 19), interroge saint Paul.

Dieu est cet ami, dont on ne connaît peut-être pas le visage ni la voix (Jn 5, 35B), mais qui désire créer une relation d’intimité avec nous. Apprendre à Lui faire confiance, à choisir de tourner notre regard vers ce Dieu aimant, voilà tout l’enjeu de la prière.

Comme dans toute amitié, la relation avec Dieu suppose des échanges réguliers. Bien sûr, il y aura des jours où il sera plus difficile de dégager du temps pour prier. Reprenez le lendemain, avec patience, car Dieu vous attendra toujours. La prière quotidienne nous apprend la persévérance et la fidélité aux petites choses, ce qui nous permettra d’en réaliser de plus grandes.

Cette prière silencieuse nous enracine en Dieu, nous fait grandir en Lui : elle donne ainsi de la stabilité à notre vie. « Arrêtez-vous en chemin et voyez, interrogez les sentiers de toujours. Où donc est le chemin du bien ? Suivez-le, et trouvez pour vous-mêmes le repos. » (Jr 6, 16A)

Grâce à ce cœur à cœur avec Dieu, nous grandissons en vérité, en liberté et en amour. La clef de l’oraison, c’est d’aimer le Seigneur, en dépit de tout.

Thérèse de Lisieux disait : « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même » : c’est la route que je veux choisir. Aide-moi, Jésus, à la garder sans relâche dans la vérité et la fidélité à ton Nom. Je Te rends grâce pour tout cet amour qui jaillit de Toi et qui déborde dans le monde entier.