Pendant l'avent, préparez votre cœur à Sa venue!Exemple

UN ROI INTERCESSEUR.
Cela peut nous sembler curieux, aujourd’hui, mais les Israélites de la période du prophète Zacharie désiraient ardemment avoir un roi et un grand prêtre qui «domineraient» sur eux. De nos jours, l’autorité est souvent mal vue et perçue comme inévitablement abusive. Qu’il s’agisse de pouvoir politique ou religieux, les personnes en autorité sont vues avec méfiance. Mais les Juifs de cette période savaient quelque chose que les gens des temps modernes essayent d’oublier: quelque chose va toujours exercer son pouvoir sur nous. Et puisque c’est le cas, il vaut mieux chercher à être soumis à quelqu’un qui cherchera notre bien.
Dans la manière dont les Juifs voyaient le monde, il n’y avait pas de séparation entre la sphère privée et la sphère publique. Pour nous, il peut sembler contre-intuitif et même déplorable qu’une personne remplisse conjointement les rôles religieux et politiques les plus élevés. Nous comprenons qu’il doit exister une séparation totale entre ces deux domaines, l’un appartenant à la vie privée (le domaine religieux) et l’autre à la vie publique (le domaine politique). Mais il sera impossible pour nous de comprendre ce passage si nous ne sommes pas prêts à voir les choses autrement.
Dans le monde de l’Ancien Testament, le temple représente l’endroit où le ciel et la terre se rencontrent. Et c’est là dans le temple que Dieu révèle aux hommes Sa volonté. Le dirigeant qui saura gouverner avec droiture et selon la volonté de Dieu, doit donc aussi être grand-prêtre, puisque le grand prêtre est la seule personne ayant le droit d’entrer dans le lieu très saint afin de communier directement avec Dieu.
D’une manière limitée, le roi David remplissait ces deux fonctions et le résultat fût que la nation d’Israël atteint rapidement, avec la bénédiction de Dieu, son apogée. Le peuple attendait donc du Messie, en tant que «ils de David», qu’il fasse de même que David, afin que la volonté de Dieu soit de nouveau faite—ce que le peuple imaginait être le retour à leur apogée politique et économique.
Ce que Dieu avait prévu pour Son Messie était à la fois bien plus discret, et bien plus grandiose. Son «nom est Germe, et sous ses pas, tout germera». Dans la nouvelle alliance en Christ, le lieu de rencontre entre ciel et terre n’est plus le temple, mais le Messie lui-même. En Christ, la volonté de Dieu peut maintenant être faite sur la terre comme au ciel. Tous ceux en qui Christ vit, ont ce «germe» en eux, et tous leurs pas faits en obéissance à Sa volonté contribuent au refleurissement de la création entière, le germe de la Vie se répandant en tous lieux, jusqu’à la restauration de toutes choses.
C’est un texte difficile mais oh combien riche! S’il peut exister une consolation à l’entre-deux-avents de nos vies actuelles, c’est bien de savoir qu’«en lui résidait la vie, et que cette vie était la lumière des hommes. La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas étouffée.» (Jean 1.4-5) Comment ne pas vouloir que cette Personne domine sur nous?