Tite Introduction
Introduction
La lettre est adressée à un responsable d'Église, ici Tite, connu pour être un proche collaborateur de Paul. Par lui, c'est l'Église de Crète qui est concernée, plus particulièrement son organisation et sa vie sous l'Esprit saint.
L'essentiel
La salutation du début est majestueuse (1.1-4), ce qui est inhabituel mais attire l'attention sur les trois points qui vont suivre. Le premier (1.5-16) est consacré au choix des « anciens » et des « responsables » de la communauté ; en dehors de leurs qualités humaines, ils ont à lutter contre les enseignements déviants. Le deuxième (2.1-15), lié à un enseignement « vrai », concerne les personnes âgées, les jeunes gens, les esclaves ; Tite doit rappeler à tous la grâce de Dieu manifestée en Jésus Christ. Le troisième point (3.1-11) s'attarde sur les attitudes qui découlent de l'entrée dans l'Église sous l'action de l'Esprit saint. Diverses recommandations terminent la lettre avant la salutation finale (3.12-15).
La lettre est qualifiée de « pastorale » car elle s'adresse à un « pasteur » chargé de veiller sur une Église particulière. Cependant, son message ne concerne pas seulement Tite. Les problèmes traités sont de ceux qui se posent constamment à toute Église : la vérité de l'enseignement, l'organisation interne, la qualité des responsables, la conduite de chacun.
Il est difficile de dater la lettre. L'image de l'Église qui ressort renvoie à une communauté qui s'organise et s'installe dans la durée, en attendant « le jour où se manifestera la gloire de notre grand Dieu et sauveur Jésus Christ » (2.13). Certains biblistes pensent alors qu'elle est due non à Paul mais à un disciple de la fin du 1er siècle qui s'inscrit dans la lignée de l'apôtre. D'autres soutiennent que Paul l'aurait rédigée à la fin de sa vie, après son séjour en prison à Rome, vers 64-65. Quoi qu'il en soit, elle témoigne de la puissance de la bonne nouvelle : même dans un contexte difficile, la grâce et la bonté de Dieu produisent des vies transformées – cette conviction traverse les siècles.
Pour aller plus loin
« Tout est pur pour ceux qui sont purs » (1.15) : la phrase est passée dans la culture. La pureté n'est pas ici la conformité à des règles concernant la nourriture ou les bains (rituels), comme dans le judaïsme. Elle est intérieure. Son origine est la compassion et la grâce de Dieu manifestée en Jésus Christ : « il nous a sauvés par le bain de la nouvelle naissance et le renouvellement opéré par l'Esprit saint » (3.5). Jésus avait proposé au pharisien Nicodème de renaître d'en haut, « de l'eau et de l'Esprit » (Jean 3.5). Il y a ici quelque chose de semblable. La pureté ainsi acquise est visible à l'extérieur par le souci d'être « les premiers à faire ce qui est bien » (3.8).
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