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Judith Introduction

Introduction
Le livre grec de Judith, haut en couleurs, doit son nom à son héroïne. Judith, dont le nom signifie “la juive”, se situe dans le sillage d'autres femmes remarquables de la Bible.
L'essentiel
La première partie du livre met en place un drame (1–7). Le roi Nabucodonosor envoie son général Holopherne soumettre des pays qui lui ont refusé leur soutien. En Judée, on se prépare à résister et l'on prie le Seigneur. Holopherne arrive, met le siège devant la ville de Bétulie et lui donne cinq jours pour se rendre.
La deuxième partie résout le drame (8–16). Apparaît Judith, belle, sage et qui prie avec ferveur. Elle demande à sortir de la ville et rejoint le camp ennemi. Le général est séduit et la laisse agir en juive qui observe les lois de Dieu. Lors d'un festin en toute intimité, il s'effondre, ivre. Judith lui coupe la tête et revient à Bétulie avec son trophée. La panique du camp et la défaite de l'armée n'ont d'égal que la joie de la ville et de Jérusalem.
Judith est dans la lignée de Débora et Yaël (Jug 4) ou d'Esther (Est 7). On les croit faibles mais elles triomphent par leur courage et par leur foi. C'est aussi le cas du jeune David devant le géant Goliath (1 Sam 17). Vers 1600, l'artiste Caravage a d'ailleurs peint aussi bien David tenant la tête de Goliath que Judith décapitant Holopherne. Au fil des siècles, cette dernière scène a stimulé l'imagination de peintres tels Botticelli (1470), Cranach (1531) ou Klimt (1901), de musiciens tel Antonio Vivaldi (1716) et de poètes tel Paul Claudel (1931).
En 1534, Martin Luther nie l'historicité du livre mais l'admire en tant qu'œuvre « qui dénonce les tyrans et loue l'aide que Dieu accorde à son peuple ». La prière est un élément capital de l'intrigue, qu'elle soit supplication (9.1-14) ou remerciement (5.14–16.17). L'itinéraire du non-juif Achior n'est pas moins important : il reconnaît Dieu à la manière dont Judith est allée affronter la violence pour la vaincre.
Ce récit tout en contrastes nous a été transmis en grec. Il a un original hébreu aujourd'hui perdu. Rédigé au milieu du 2e siècle avant J.-C., il fait allusion à la révolte contre le roi grec Antiochus IV Épiphane, persécuteur des Juifs (de 175 à 164 avant J.-C.) qui, selon les livres des Maccabées, mourra de façon atroce sans réussir à vaincre les habitants de la Judée (1 Mac 6.1-13; 2 Mac 9.1-28). Mais derrière Holopherne n'y a-t-il pas tous les complices du mal ?
Le livre appelle son lecteur à tenir bon dans l'adversité, à rester fidèle à Dieu, à résister et à combattre. Il rejoint ainsi les livres de Daniel ou d'Esther. Hier comme aujourd'hui, l'action divine se rend visible par l'action et le témoignage de foi de croyants : « Dieu a choisi ce qui est faiblesse aux yeux du monde pour couvrir de honte les forts » (1 Cor 1.27).
Le livre de Judith fait partie des livres de l'ancienne version grecque de la Bible dite « Septante ». Écarté de la Bible hébraïque, il est absent de la plupart des Bibles protestantes (voir La Bible, son unité, sa formation, son texte).
Pour aller plus loin
Le récit de Judith prend d'étonnantes libertés avec la réalité historique. Nabucodonosor est roi d'Assyrie alors qu'il était babylonien, Holopherne porte un nom perse et les Juifs sont revenus d'exil. La ville de Bétulie n'est mentionnée nulle part ailleurs et les indications topographiques ne correspondent à aucune localité de Judée.
Cette œuvre de fiction fait réfléchir. Placer Nabucodonosor sur le trône de Ninive, assisté d'un général perse qui le considère comme un dieu, fait du roi comme un concentré de tous les grands conquérants du Proche-Orient ancien. Il est l'ennemi, le symbole des forces de l'oppression. La victoire de Judith, avec l'aide de Dieu, apparaît d'autant plus admirable.

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