Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un recoin ou sous une mesure à grain. Non, on la place sur un pied de lampe pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Tes yeux sont comme une lampe pour ton corps. Si tes yeux sont en bon état, tout ton corps jouit de la lumière ; mais s’ils sont malades, tout ton corps est plongé dans l’obscurité. Fais donc attention à ce que ta lumière ne soit pas obscurcie. Si ton corps tout entier est dans la lumière, sans aucune partie dans l’obscurité, il jouira pleinement de la lumière, comme lorsque la lampe t’éclaire de sa clarté.
Pendant qu’il parlait, un pharisien l’invita à venir manger chez lui. Jésus entra dans la maison et se mit à table. Le pharisien remarqua qu’il n’avait pas fait les ablutions rituelles avant le repas, et il s’en étonna.
Le Seigneur lui dit alors : Vous pharisiens, vous nettoyez soigneusement l’extérieur de vos coupes et de vos plats, mais à l’intérieur, vous êtes remplis du désir de voler et pleins de méchanceté. Fous que vous êtes ! Est-ce que celui qui a créé l’extérieur n’a pas aussi fait l’intérieur ? Donnez plutôt en offrande à Dieu votre être intérieur, et vous serez du même coup entièrement purs. Mais malheur à vous, pharisiens, vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur toutes les plus petites herbes, comme la menthe et la rue, et sur le moindre légume, mais vous négligez la droiture et l’amour de Dieu ! Voilà ce qu’il fallait faire, sans laisser le reste de côté.
Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez les sièges d’honneur dans les synagogues ; vous aimez qu’on vous salue respectueusement sur les places publiques. Malheur à vous ! vous ressemblez à ces tombes que rien ne signale au regard et sur lesquelles on passe sans s’en douter.
Là-dessus, un enseignant de la Loi se mit à protester en disant : Maître, en parlant ainsi, tu nous insultes, nous aussi !
– Oui, malheur à vous aussi, enseignants de la Loi, lui répondit Jésus, vous imposez aux gens des fardeaux accablants ; mais vous-mêmes, vous n’y touchez pas du petit doigt !
Malheur à vous, parce que vous édifiez des monuments funéraires pour les prophètes, ces prophètes que vos ancêtres ont tués ! Vous montrez clairement par là que vous approuvez ce que vos ancêtres ont fait : eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux !
C’est bien pour cela que Dieu, dans sa sagesse, a déclaré : « Je leur enverrai des prophètes et des messagers ; ils tueront les uns, ils persécuteront les autres. » C’est pourquoi les gens de notre temps auront à répondre du meurtre de tous les prophètes qui ont été tués depuis le commencement du monde, depuis le meurtre d’Abel, jusqu’à celui de Zacharie, assassiné entre l’autel du sacrifice et le Temple. Oui, je vous l’assure, les hommes de notre temps auront à répondre de tous ces crimes.
Malheur à vous, enseignants de la Loi, vous vous êtes emparés de la clé de la connaissance. Non seulement vous n’entrez pas vous-mêmes, mais vous empêchez d’entrer ceux qui voudraient le faire !
Quand Jésus fut sorti de la maison, les spécialistes de la Loi et les pharisiens s’acharnèrent contre lui et le harcelèrent de questions sur toutes sortes de sujets : ils lui tendaient ainsi des pièges pour trouver dans ses paroles un motif d’accusation.