Vous, les cieux, écoutez,
toi, terre, tends l’oreille,
c’est l’Eternel qui parle :
J’ai élevé des enfants, et j’ai pris soin d’eux,
mais ils se sont révoltés contre moi.
Le bœuf sait bien ╵à qui il appartient,
et l’âne connaît la mangeoire ╵où le nourrit son maître.
Israël ne veut rien savoir,
et mon peuple ne comprend pas.
Malheur à toi, nation coupable,
peuple chargé de fautes,
race adonnée au mal
et enfants corrompus !
Vous avez abandonné l’Eternel,
méprisé le Saint d’Israël,
vous lui avez tourné le dos.
Où vous frapper encore,
puisque vous persistez ╵dans votre rébellion ?
Car, déjà, votre tête ╵tout entière est malade,
votre cœur est tout affligé.
De la plante des pieds ╵jusqu’à la tête,
rien n’est en bon état,
ce ne sont que blessures, ╵contusions et plaies vives
que l’on n’a pas pansées ╵ni bandées, ni soignées
avec de l’huile.
Le pays que vous habitez ╵est dévasté,
vos villes sont détruites par le feu,
vos campagnes sont ravagées ╵sous vos yeux par des étrangers.
Oui, tout est dévasté, ╵détruit par des envahisseurs.
Et Sion est restée
comme une hutte ╵au milieu d’une vigne,
comme un abri ╵dans un champ de concombres,
comme une ville ╵entourée d’armées ennemies.
Si l’Eternel, ╵le Seigneur des armées célestes,
ne nous avait laissé ╵un faible reste,
nous ressemblerions à Sodome
et nous serions comme Gomorrhe.
Vous, les chefs de Sodome,
écoutez bien ╵ce que dit l’Eternel,
vous, peuple de Gomorrhe,
écoutez bien ╵la Loi de notre Dieu.
A quoi peuvent bien me servir ╵vos nombreux sacrifices ?
dit l’Eternel,
car je suis rassasié ╵des holocaustes de béliers,
et de la graisse ╵de bêtes à l’engrais.
Je ne prends pas plaisir
aux sacrifices de taureaux, ╵d’agneaux comme de boucs.
Quand vous venez ╵pour vous présenter devant moi,
qui vous a demandé ╵de fouler mes parvis ?
Cessez de m’apporter ╵d’inutiles offrandes :
j’ai l’encens en horreur ;
quant aux nouvelles lunes, ╵aux sabbats et aux assemblées,
je ne veux plus ╵de ces rassemblements de culte ╵de gens qui font le mal.
Oui, vos nouvelles lunes, ╵toutes vos fêtes, ╵je les déteste,
elles sont un fardeau pour moi ;
je suis las de les supporter.
Lorsque vous étendez les mains ╵pour me prier,
je me cache les yeux,
vous avez beau multiplier ╵le nombre des prières,
je ne vous entends pas,
car vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous donc, ╵purifiez-vous,
écartez de ma vue ╵vos mauvaises actions
et cessez de faire le mal.
Apprenez à faire le bien,
efforcez-vous d’agir avec droiture,
assistez l’opprimé,
et défendez le droit ╵de l’orphelin,
plaidez la cause de la veuve !
Venez et discutons ensemble,
dit l’Eternel :
si vos péchés sont rouges ╵comme de l’écarlate,
ils deviendront
aussi blancs que la neige.
Oui, s’ils sont rouges ╵comme la pourpre,
ils deviendront ╵aussi blancs que la laine.
Si vous vous décidez à m’obéir,
vous mangerez ╵les meilleurs produits du pays.
Mais, si vous refusez, ╵si vous êtes rebelles,
c’est l’épée qui vous mangera,
l’Eternel le déclare.
Jérusalem !
Comment se fait-il donc ╵que la cité fidèle
soit devenue ╵une prostituée ?
Toi, jadis pleine de droiture,
où la justice demeurait,
maintenant, tu abrites ╵des assassins.
Ton argent n’est plus que scories,
et ton vin le meilleur ╵est coupé d’eau.
Tes chefs sont des rebelles,
complices de voleurs,
tous aiment les pots-de-vin
et sont avides de présents,
ils ne défendent pas ╵les droits de l’orphelin ;
la cause de la veuve ╵jamais ne leur parvient.
C’est pourquoi l’Eternel,
le Seigneur des armées célestes,
le Puissant d’Israël, ╵vous déclare ceci :
Malheur à vous !
Je tirerai vengeance ╵de vous, mes adversaires,
je vous ferai payer, ╵ô vous, mes ennemis.
Je tournerai ma main ╵contre toi, ô Jérusalem,
je fondrai tes scories,
comme avec de la soude,
et je vais supprimer ╵tous tes déchets.
Je te redonnerai des dirigeants ╵comme ceux d’autrefois,
des conseillers ╵comme au commencement.
Après cela, ╵tu seras appelée
la Ville-de-Justice
et la Cité fidèle.
Le salut viendra pour Sion ╵selon le droit,
ses habitants ╵qui reviendront à Dieu ╵seront sauvés : ╵ils obtiendront justice.
Mais les pécheurs ╵et ceux qui transgressent la Loi
seront brisés ensemble
et ceux qui se détournent ╵de l’Eternel, ╵disparaîtront.
Et quant aux chênes, ╵ceux que vous aimez tant,
ils tourneront à votre honte,
vous rougirez ╵à cause des jardins sacrés
que vous avez choisis.
Car vous serez vous-mêmes ╵pareils aux chênes
au feuillage flétri,
ou tout comme un jardin ╵qui serait privé d’eau.
L’homme le plus puissant ╵sera comme l’étoupe,
et ce qu’il a produit ╵servira d’étincelle
pour qu’il soit consumé ╵avec ce qu’il a fait
sans qu’il y ait personne ╵pour éteindre les flammes.