Par la foi, Moïse, après sa naissance, a été tenu caché pendant trois mois par ses parents, car en voyant combien cet enfant était beau, ils ne se sont pas laissés intimider par le décret du roi.
Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d’être reconnu comme le fils de la fille du pharaon. Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir – momentanément – d’une vie dans le péché. Car, estimait-il, subir l’humiliation que Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l’Egypte : il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir.
Par la foi, il a quitté l’Egypte sans craindre la fureur du roi et il est resté ferme, en homme qui voit le Dieu invisible. Par la foi, il a célébré la Pâque et a fait répandre du sang sur les linteaux des portes pour que l’ange exterminateur ne touche pas les fils aînés des Israélites.
Par la foi, les Israélites ont traversé la mer Rouge comme une terre sèche ; alors que les Egyptiens, qui ont essayé d’en faire autant, ont été engloutis.
Par la foi, les murailles de Jéricho se sont écroulées quand le peuple en eut fait le tour pendant sept jours.
Par la foi, Rahab la prostituée n’est pas morte avec ceux qui étaient désobéissants envers Dieu, parce qu’elle avait accueilli avec bienveillance les Israélites envoyés en éclaireurs.
Que dirai-je encore ? Le temps me manquerait pour parler en détail de Gédéon, de Baraq, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel et des prophètes. Grâce à la foi, ils ont remporté la victoire sur des royaumes, exercé la justice, obtenu la réalisation de promesses, fermé la gueule des lions. Ils ont éteint des feux violents, ont échappé au tranchant de l’épée. Ils ont été remplis de force alors qu’ils étaient faibles. Ils se sont montrés vaillants dans les batailles, ils ont mis en fuite des armées ennemies ; des femmes ont vu leurs morts ressusciter pour leur être rendus.
D’autres, en revanche, ont été torturés ; ils ont refusé d’être délivrés, afin d’obtenir ce qui est meilleur : la résurrection. D’autres encore ont enduré les moqueries, le fouet, ainsi que les chaînes et la prison. Certains ont été lapidés, d’autres ont été torturés, sciés en deux ou mis à mort par l’épée. D’autres ont mené une vie errante, vêtus de peaux de moutons ou de chèvres, dénués de tout, persécutés et maltraités, eux dont le monde n’était pas digne. Ils ont erré dans les déserts et sur les montagnes, vivant dans les cavernes et les antres de la terre.
Dieu a approuvé tous ces gens à cause de leur foi, et pourtant, aucun d’eux n’a reçu ce qu’il leur avait promis. C’est que Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous : ils ne devaient donc pas parvenir sans nous à la perfection.