À ce moment-là, tu chanteras ce poème pour te moquer du roi de Babylone :
Celui qui nous écrasait sous son pouvoir a disparu !
C’est la fin de sa violence !
Hélas pour lui !
Le SEIGNEUR a détruit
le pouvoir des gens mauvais.
Il a brisé le bâton de commandement
qui, sans arrêt,
frappait les peuples avec colère,
les écrasait avec violence
et les faisait souffrir durement.
Maintenant, toute la terre est tranquille,
elle se repose.
Les gens poussent des cris de joie.
Même les arbres se réjouissent
à cause de ce qui t’arrive.
Les cyprès et les cèdres du Liban disent :
« Depuis que tu es dans la tombe,
personne ne monte plus pour nous abattre. »
En bas, le monde des morts se met à bouger
pour venir t’accueillir quand tu viendras.
Pour toi, il réveille les morts,
tous les grands de ce monde.
Il fait lever de leurs sièges
tous les rois des peuples.
Tous prennent la parole pour te dire :
« Toi aussi, tu es sans force comme nous.
Maintenant, tu nous ressembles ! »
Au son de tes harpes,
ta grandeur est descendue dans le monde des morts.
Tu as comme matelas la pourriture,
et les vers comme couverture.
Comment est-ce possible ?
Toi, l’étoile brillante du matin,
tu es tombée du ciel !
Tu as été jeté à terre,
toi qui renversais les peuples !
Tu pensais :
« Je monterai jusqu’au ciel,
je dresserai mon siège royal
au-dessus des étoiles de Dieu.
Je m’installerai sur la montagne
où les dieux se réunissent,
à l’extrême nord .
Je monterai au sommet des nuages,
je serai comme le Dieu très-haut. »
Mais tu es descendu dans le monde des morts,
jusqu’au fond du grand trou.
Ceux qui te voient
te regardent attentivement.
Ils se demandent :
« Est-ce bien lui,
l’homme qui faisait trembler la terre,
qui secouait les royaumes ?
Est-ce bien lui
qui changeait le monde en désert,
qui détruisait les villes
et refusait de libérer les prisonniers ? »
Tous les rois des peuples,
oui, tous, reposent avec honneur,
chacun dans sa tombe.
Mais toi, tu es jeté dehors,
loin de ta tombe.
Tu es comme un enfant mort à la naissance
qui dégoûte les gens.
Tu es comme un mort écrasé,
tu es couvert d’hommes tués,
transpercés par l’épée
et déposés sur les pierres
au fond du grand trou.
Mais tu ne seras pas enterré avec eux,
parce que tu as détruit ton pays,
tu as fait disparaître ton peuple.
L’espèce des criminels
sera oubliée pour toujours.
Il faut se préparer à tuer les fils
pour les crimes de leurs pères.
Il ne faut pas qu’ils se lèvent
pour conquérir le monde
et couvrir de villes toute la terre.
Le SEIGNEUR de l’univers déclare : « Je me dresserai contre les Babyloniens. Je supprimerai le nom de Babylone, ses habitants qui sont restés en vie, leurs enfants et tous ceux qui viendront après eux. Je ferai de cette ville un marécage, où les chouettes habiteront. Je la balaierai avec un balai qui détruit. C’est moi, le SEIGNEUR de l’univers, qui le déclare. »