Des soldats de Perse,
de Loud et de Pouth
servent dans ton armée.
Ils rangent chez toi leurs boucliers et leurs casques,
ils te rendent célèbre.
« Des hommes d’Arvad surveillent tes murs avec tes soldats, et des hommes de Gammad gardent tes tours. Ils pendent leurs boucliers aux murs qui t’entourent et, ainsi, ils rendent ta beauté parfaite. »
« Les gens de Tarsis échangent avec toi des richesses nombreuses et de toutes sortes. Ils paient tes marchandises avec de l’argent, du fer ou encore de l’étain et du plomb. Les peuples de la Grèce, de Toubal et de Méchek font du commerce avec toi. Ils te vendent des esclaves et des objets en bronze en échange de tes marchandises. Les gens de Beth-Togarma te vendent des chevaux de travail, des chevaux de guerre et des mulets. Les gens de Dédan font aussi du commerce avec toi. Les habitants de nombreuses îles viennent t’acheter des marchandises. Ils te paient avec des défenses d’ivoire et du bois d’ébène. Les Édomites t’achètent beaucoup de produits. En échange, ils te donnent des pierres précieuses, de beaux tissus rouges, des pagnes brodés, de la toile de lin, du corail et des rubis . Les peuples de Juda et d’Israël font du commerce avec toi et te vendent du blé de Minnith , du mil, du miel, de l’huile et de la résine parfumée. Les habitants de Damas t’achètent les nombreux produits que tu fabriques en grande quantité, et des richesses de toutes sortes. Ils te paient avec du vin de Helbon et de la laine de Sahar . Depuis la ville d’Ouzal, les tribus de Dan et de Yavan paient ce qu’elles te doivent en échangeant du fer forgé, de la cannelle et du roseau parfumé. Les gens de Dédan te vendent des couvertures pour monter à cheval. L’Arabie et tous les chefs de Quédar font du commerce avec toi. Ils te paient avec des agneaux, des moutons et des chèvres. Les commerçants de Saba et de Ragma échangent des produits avec toi. Ils les achètent en te vendant des parfums de très bonne qualité, toutes sortes de pierres précieuses et de l’or. Les villes de Haran, Kanné et Éden, les marchands de Saba, les villes d’Assour et de Kilmad font du commerce avec toi. Ils échangent avec toi des vêtements très coûteux. Ils apportent sur tes marchés de très beaux vêtements violets, des habits brodés, des tapis de toutes les couleurs, des cordes solidement tressées. De grands bateaux transportent tes marchandises. »
« Tyr, tu es remplie de produits,
tu es lourdement chargée,
comme un bateau en pleine mer.
Les rameurs
te font avancer en eau profonde,
et le vent d’est va te briser en pleine mer.
Tes richesses,
tes marchandises et ton commerce,
tes marins et tout le personnel,
ceux qui réparent tes bateaux,
les marchands qui font ton commerce,
les soldats qui te servent,
la foule qui se trouve chez toi,
tout va tomber dans la mer
le jour où tu vas couler.
Alors en entendant tes marins crier,
les habitants des côtes trembleront de peur.
Tous ceux qui tiennent les rames
quitteront leurs bateaux.
Les marins et tout le personnel
descendront à terre.
Ils gémiront sur toi
avec des plaintes amères.
Ils jetteront de la poussière sur leur tête
et se rouleront dans la cendre
en signe de tristesse.
À cause de toi, ils se raseront la tête
et porteront des habits de deuil.
Ils pleureront sur toi
le cœur rempli de tristesse,
et ils se plaindront amèrement.
Dans leur douleur,
ils chantent sur toi ce chant de deuil,
ils font entendre cette plainte :
“Aucune ville ne ressemblait à la ville de Tyr,
et maintenant, la voici détruite en pleine mer !”
Quand les produits de ton commerce
sortaient de tes bateaux,
tu rassasiais beaucoup de peuples.
La grande quantité de tes biens
et de tes marchandises
faisait la richesse des rois de la terre.
Maintenant,
te voici brisée par les vagues,
disparue dans l’eau profonde.
Tes marchandises et tout ton personnel
ont coulé avec toi dans la mer.
Tous les habitants des îles
sont dans une profonde tristesse
à cause de toi.
Leurs rois tremblent de peur,
leur visage est bouleversé.
Les commerçants des peuples étrangers
poussent des cris d’horreur à ton sujet.
Tu effraies tout le monde,
tu es détruite pour toujours ! »