Des leaders à l’image du Christ dans chaque Église et chaque secteur

Qu’est-ce qui fait ou brise un leader chrétien ? Qu’est-ce qui distingue les leaders qui finissent bien la course de ceux qui perdent pied avant la ligne d’arrivée.

Voilà les bonnes questions que tout leader chrétien devrait méditer, surtout parce que les réponses pourraient l’aider à définir l’aboutissement de son parcours personnel de dirigeant.

Pensez un moment aux responsables chrétiens qui ont quitté le service de Dieu à cause d’un échec moral personnel. Vous pouvez vraisemblablement en nommer quelques-uns.

Pourquoi l’échec moral personnel semble-t-il endémique au leadership chrétien? Est-ce à cause de l’absence d’une bonne formation théologique et pratique? Se pourrait-il que la raison soit un recrutement de jeunes pasteurs défaillant, ou une immaturité spirituelle et émotionnelle? Doit-on accuser une doctrine médiocre ou une formation de disciple holistique inadéquate, ou peut-être s’agit-il de notre nature pécheresse déchue?

Toutes ces raisons contribuent sûrement au fait que nos responsables d’Église ne finissent pas toujours bien. Il y a cependant au cœur du problème une réalité commune: nous avons un ennemi.

Pierre parle de cet ennemi comme d’un lion rugissant cherchant à nous dévorer et nous désarmer (1 Pierre 5.8). Jésus le décrit comme le père du mensonge (Jean 8.44), dont le principal objet est de voler, abattre et détruire (Jean 10.10). Il s’appelle Satan et il nous livre bataille avec les mauvaises puissances spirituelles qui sont dans le domaine invisible (Éphésiens 6.12).

Si tous les chrétiens sont visés dans la bataille que mène le Mauvais, certains le sont davantage que d’autres. Satan ne se soucie pas trop des chrétiens qui, sur le terrain du combat, sont des spectateurs passifs. Aucun ennemi ne s’intéresse à la passivité, parce que la passivité équivaut à la neutralité et la neutralité à l’allégeance. Mais, dès que les croyants sortent du rang et s’engagent, en réponse à l’appel de Dieu, à partager l’Évangile et faire des disciples, ils deviennent les cibles de ses attaques. Et les responsables spirituels encore plus que tous.

Il y a en japonais une expression : «Le clou qui ressort reçoit les coups de marteau». C’était vrai pour Jésus. Dès que Jésus est «sorti du rang», Satan a voulu le remettre en place à coups de marteau. Pendant les 30 premières années de sa vie, il semble que Jésus ait vécu dans une obscurité relative. Cependant, dès qu’il sort de la foule pour être baptisé par Jean dans le Jourdain, il devient la cible de Satan et celle des responsables juifs, politiques et religieux. Immédiatement après son baptême, Satan tente de le neutraliser par les tentations qu’offre ce monde.

Jésus sort de l’obscurité et entre dans la ligne de mire de l’ennemi. De même, dès qu’un croyant sort de la neutralité spirituelle, il entre dans la ligne de mire de l’ennemi. C’est particulièrement vrai pour les responsables spirituels.

Dans Jean 16.33, Jésus dit qu’en dépit de nos nombreuses épreuves et détresses, nous devons prendre courage parce qu’il a vaincu le monde.

Prenons le temps de laisser cette pensée nous imprégner.

Jésus-Christ est le seul humain à avoir vaincu les puissances du mal et les tentations de la chair.

Jésus-Christ ouvre à tous ceux qui le suivront une voie, en prouvant qu’il est possible d’arriver jusqu’au bout en ayant vaincu les tentations de la chair et du diable.

Si nous voulons voir l’Église de Jésus-Christ s’épanouir de notre vivant, si nous voulons être des responsables qui tiennent jusqu’au bout, qui sont vainqueurs des tentations de la chair et du diable, nous devons renouveler notre engagement solennel à devenir des leaders à l’image du Christ dans chaque Église et dans chaque secteur.