Logo YouVersion
Îcone de recherche

Juges 9:1-55

Juges 9:1-55 Bible J.N. Darby (JND)

*Et Abimélec, fils de Jerubbaal, alla à Sichem, vers les frères de sa mère, et leur parla, et à toute la famille de la maison du père de sa mère, en disant : Dites, je vous prie, aux oreilles de tous les hommes de Sichem  : Lequel est le meilleur pour vous, que 70 hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou qu’un seul homme domine sur vous ? Et souvenez-vous que je suis votre os et votre chair. Et les frères de sa mère dirent de lui toutes ces paroles aux oreilles de tous les hommes de Sichem ; et leur cœur fut incliné vers Abimélec, car ils dirent : Il est notre frère. Et ils lui donnèrent 70 [pièces] d’argent tirées de la maison de Baal-Berith ; et Abimélec loua avec elles des hommes légers et téméraires, et ils le suivirent. Et il vint à la maison de son père, à Ophra, et tua sur une seule pierre ses frères, les fils de Jerubbaal, 70 hommes ; mais Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, demeura de reste, car il s’était caché. Et tous les hommes de Sichem s’assemblèrent, et toute la maison de Millo, et ils allèrent, et établirent roi Abimélec, près du chêne du monument qui est à Sichem. Et on le rapporta à Jotham. Et il s’en alla, et se tint sur le sommet de la montagne de Garizim ; et il éleva sa voix et cria, et leur dit : Écoutez-moi, hommes de Sichem, et DIEU vous écoutera ! Les arbres allèrent pour oindre un roi sur eux ; et ils dirent à l’olivier : Règne sur nous. Et l’olivier leur dit : Laisserais-je ma graisse, par laquelle on honore par moi DIEU et les hommes, et irais-je m’agiter pour les arbres ? Et les arbres dirent au figuier : Viens, toi, règne sur nous. Et le figuier leur dit : Laisserais-je ma douceur et mon bon fruit, et irais-je m’agiter pour les arbres ? Et les arbres dirent à la vigne : Viens, toi, règne sur nous. Et la vigne leur dit : Laisserais-je mon moût, qui réjouit DIEU et les hommes, et irais-je m’agiter pour les arbres ? Et tous les arbres dirent à l’épine : Viens, toi, règne sur nous. Et l’épine dit aux arbres : Si vraiment vous voulez m’oindre roi sur vous, venez, mettez votre confiance en mon ombre ; sinon, un feu sortira de l’épine, et dévorera les cèdres du Liban. – Et maintenant, si vous avez agi avec vérité et en intégrité en établissant roi Abimélec, et si vous avez bien fait envers Jerubbaal et envers sa maison, et si vous lui avez fait selon les actes de ses mains ; (car mon père a combattu pour vous, et a exposé sa vie, et vous a délivrés de la main de Madian ; – et vous vous êtes levés aujourd’hui contre la maison de mon père, et vous avez tué ses fils, 70 hommes, sur une seule pierre, et vous avez établi roi Abimélec, fils de sa servante, sur les hommes de Sichem, parce qu’il est votre frère) ; si donc vous avez agi aujourd’hui avec vérité et en intégrité envers Jerubbaal et envers sa maison, réjouissez-vous en Abimélec, et que lui aussi se réjouisse en vous ; sinon, qu’un feu sorte d’Abimélec, et qu’il dévore les hommes de Sichem et la maison de Millo ; et qu’un feu sorte des hommes de Sichem et de la maison de Millo, et qu’il dévore Abimélec ! Et Jotham s’échappa et s’enfuit, et alla à Beër, et y habita, à cause d’Abimélec son frère. Et Abimélec fut prince sur Israël, trois ans. Et DIEU envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les hommes de Sichem ; et les hommes de Sichem agirent perfidement envers Abimélec, afin que la violence commise sur les 70 fils de Jerubbaal vienne [sur lui], et que leur sang soit mis sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les hommes de Sichem, qui avaient fortifié ses mains pour tuer ses frères. Et les hommes de Sichem placèrent contre lui des gens en embuscade sur les sommets des montagnes, et ils pillaient tous ceux qui passaient près d’eux sur le chemin ; et cela fut rapporté à Abimélec. Et Gaal, fils d’Ébed, vint avec ses frères, et ils passèrent à Sichem ; et les hommes de Sichem eurent confiance en lui. Et ils sortirent aux champs, et vendangèrent leurs vignes, et foulèrent [le raisin], et firent joyeuse fête, et entrèrent dans la maison de leur dieu, et mangèrent et burent, et maudirent Abimélec. Et Gaal, fils d’Ébed, dit : Qui est Abimélec, et qui est Sichem, que nous le servions ? N’est-il pas fils de Jerubbaal ? et Zebul n’est-il pas son lieutenant ? Servez les hommes de Hamor, père de Sichem ! Mais nous, pourquoi le servirions-nous ? Oh ! que n’ai-je ce peuple sous ma main, et j’ôterais Abimélec ! Et il dit d’Abimélec : Augmente ton armée, et sors. Et Zebul, chef de la ville, entendit les paroles de Gaal, fils d’Ébed, et sa colère s’embrasa. Et il envoya astucieusement des messagers à Abimélec, disant : Voici, Gaal, fils d’Ébed, et ses frères, sont venus à Sichem ; et voici, ils ferment la ville contre toi. Et maintenant, lève-toi de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. Et, le matin, tu te lèveras de bonne heure, au lever du soleil, et tu fondras sur la ville ; et voici, Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, et tu lui feras selon ce que ta main rencontrera. Et Abimélec se leva de nuit, et tout le peuple qui était avec lui, et ils se mirent en embuscade contre Sichem, en quatre corps. Et Gaal, fils d’Ébed, sortit, et se tint à l’entrée de la porte de la ville ; et Abimélec et le peuple qui était avec lui se levèrent de l’embuscade. Et Gaal vit le peuple, et il dit à Zebul : Voici du peuple qui descend du sommet des montagnes. Et Zebul lui dit : C’est l’ombre des montagnes, que tu vois comme des hommes. Et Gaal parla encore, et dit : Voici du peuple qui descend du haut du pays, et un corps vient par le chemin du chêne des pronostiqueurs. Et Zebul lui dit : Où est maintenant ta bouche, toi qui disais : Qui est Abimélec, que nous le servions ? N’est-ce pas là le peuple que tu as méprisé ? Sors maintenant, je te prie, et combats contre lui. Et Gaal sortit devant les hommes de Sichem, et combattit contre Abimélec. Et Abimélec le poursuivit, et il s’enfuit devant lui, et un grand nombre tombèrent tués jusqu’à l’entrée de la porte. Et Abimélec resta à Aruma ; et Zebul chassa Gaal et ses frères, de sorte qu’ils ne demeurèrent plus à Sichem. Et il arriva le lendemain que le peuple sortit dans la campagne ; et cela fut rapporté à Abimélec. Et il prit ses gens, et les divisa en trois corps, et les mit en embuscade dans la campagne. Et il regarda, et voici, le peuple sortait de la ville : et il se leva contre eux et les frappa. Et Abimélec et les corps qui étaient avec lui se précipitèrent, et se tinrent à l’entrée de la porte de la ville, et deux des corps se précipitèrent sur tous ceux qui étaient dans la campagne et les frappèrent. Et Abimélec combattit tout ce jour-là contre la ville ; et il prit la ville, et tua le peuple qui y était ; et il démolit la ville, et y sema du sel. Et tous les hommes de la tour de Sichem apprirent cela, et ils entrèrent dans le donjon de la maison du dieu Berith. Et on rapporta à Abimélec que tous les hommes de la tour de Sichem s’étaient rassemblés. Et Abimélec monta sur la montagne de Tsalmon, lui et tout le peuple qui était avec lui. Et Abimélec prit des haches avec lui et coupa une branche d’arbre, et l’enleva, et la mit sur son épaule, et dit au peuple qui était avec lui : Ce que vous m’avez vu faire, hâtez-vous, faites-le comme moi ! Et tout le peuple aussi coupa chacun sa branche ; et ils suivirent Abimélec, et mirent [les branches] contre le donjon, et ils brûlèrent par le feu le donjon sur eux. Et tous les hommes de la tour de Sichem moururent aussi, un millier d’hommes et de femmes. Et Abimélec s’en alla à Thébets, et campa contre Thébets et la prit. Et il y avait une tour forte au milieu de la ville ; et tous les hommes et toutes les femmes s’y enfuirent, tous les hommes de la ville ; et ils fermèrent derrière eux, et montèrent sur le toit de la tour. Et Abimélec vint jusqu’à la tour, et l’attaqua ; et il s’avança jusqu’à l’entrée de la tour pour la brûler par le feu ; et une femme jeta sur la tête d’Abimélec une meule tournante, et lui brisa le crâne. Et il appela en hâte le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit : Tire ton épée et tue-moi, de peur qu’on ne dise de moi : Une femme l’a tué. Et son jeune homme le transperça, et il mourut. Et quand les hommes d’Israël virent qu’Abimélec était mort, ils s’en allèrent chacun en son lieu.

Partager
Lire Juges 9

Juges 9:1-55 Parole de Vie 2017 (PDV2017)

Abimélek, fils de Yeroubaal , va à Sichem trouver les frères de sa mère. Il leur dit : « Allez demander ceci aux habitants de la ville : “Qu’est-ce qui vaut mieux pour vous ? Avoir pour chefs les 70 fils de Yeroubaal, ou avoir un seul chef ? Souvenez-vous que je suis de votre famille.” » Les oncles d’Abimélek vont répéter toutes ses paroles aux habitants de Sichem. Ils décident de choisir Abimélek. En effet, ils se disent : « C’est notre frère. » Ils lui donnent 70 pièces d’argent, venant du temple de Baal-Berith . Avec cet argent, Abimélek achète des gens qui ne valent rien et des bandits pour qu’ils le suivent. Ensuite, il entre dans la maison de son père, à Ofra, et il tue ses frères, les 70 fils de Yeroubaal, sur le même rocher. Il reste seulement Yotam, le plus jeune fils, parce qu’il s’est caché. Les habitants de Sichem et toute la population de Beth-Millo se réunissent. Ils vont près du grand arbre sacré de Sichem, à côté de la Pierre dressée. Là, ils proclament Abimélek roi. Yotam apprend la nouvelle. Alors il monte en haut du mont Garizim et il crie, aussi fort qu’il peut : « Écoutez-moi, habitants de Sichem, et Dieu vous écoutera ! « Un jour, les arbres décident de choisir un roi. Ils disent à l’olivier : “Sois notre roi !” L’olivier répond : “Les dieux et les êtres humains aiment mon huile. Est-ce que je vais laisser mon huile pour aller m’agiter au-dessus des autres arbres ?” Alors les arbres disent au figuier : “Viens donc, toi ! Sois notre roi !” Le figuier répond : “Est-ce que je vais laisser mes bons fruits sucrés pour aller m’agiter au-dessus des autres arbres ?” Ensuite, les arbres disent à la vigne : “Toi, sois notre reine.” La vigne répond : “Mon vin donne de la joie aux dieux et aux humains. Est-ce que je vais laisser mon vin pour aller m’agiter au-dessus des autres arbres ?” Alors tous les arbres disent au buisson d’épines : “Viens donc, toi ! Sois notre roi !” Le buisson d’épines dit aux arbres : “Si vraiment vous voulez me choisir comme roi, venez vous mettre sous mon ombre. Si vous ne le faites pas, un feu sortira de mes épines et il brûlera même les cèdres du Liban !” » Yotam continue : « Vous, habitants de Sichem, est-ce que vous avez agi honnêtement et sincèrement quand vous avez proclamé Abimélek roi ? Est-ce que vous vous êtes bien conduits envers Yeroubaal et sa famille ? Est-ce que vous avez été reconnaissants pour les services qu’il vous a rendus ? Mon père a combattu pour vous, il a risqué sa vie pour vous délivrer des Madianites. Mais vous, aujourd’hui, vous vous êtes levés contre la famille de mon père, vous avez tué ses fils, 70 hommes, sur le même rocher. Puis vous avez proclamé, comme roi de Sichem, Abimélek, le fils que mon père a eu de sa servante. Vous avez fait cela parce qu’il est votre frère. Si vous avez agi honnêtement et sincèrement envers Yeroubaal et sa famille, qu’Abimélek vous rende heureux, et vous-mêmes, rendez-le heureux ! Dans le cas contraire, qu’un feu sorte d’Abimélek pour brûler les habitants de Sichem et de Beth-Millo ! Et qu’un feu sorte aussi des habitants de Sichem et de Beth-Millo pour brûler Abimélek ! » Ensuite, Yotam fuit et va à Beéra. Il reste là parce qu’il a peur d’Abimélek, son frère. Abimélek gouverne Israël pendant trois ans. Après cela, Dieu envoie un esprit qui met la division entre le roi et les notables de Sichem. Ceux-ci se révoltent contre Abimélek. De cette façon, ils vont tous payer le crime commis contre les 70 fils de Yeroubaal : Abimélek, parce qu’il a tué ses frères, et les notables de Sichem, parce qu’ils ont aidé Abimélek à les tuer. Pour faire du tort à Abimélek, les notables de Sichem placent des hommes sur les hauteurs proches de la ville. Et ils volent tous ceux qui passent près d’eux sur la route. Abimélek apprend cela. Un jour, Gaal, fils d’Ébed, arrive à Sichem avec ses frères. Les habitants de Sichem mettent leur confiance en lui. Ils vont dans leurs vignes pour récolter le raisin. Ils l’écrasent puis ils font la fête. Ils viennent au temple de leur dieu, ils mangent, ils boivent puis ils lancent des malédictions contre Abimélek. Gaal, fils d’Ébed, leur demande : « Qui sommes-nous à Sichem pour devoir servir Abimélek ? Et qui est-il, lui ? C’est un fils de Yeroubaal et il se fait aider par Zéboul pour gouverner la ville. Eh bien, gens de Sichem, servez plutôt les gens de Hamor, le fondateur de la ville . Pourquoi devons-nous être les serviteurs d’Abimélek ? Moi, je voudrais bien diriger les gens de Sichem. Alors je chasserais Abimélek ! » Puis Gaal dit : « Abimélek, augmente ton armée et viens faire la guerre ! » Zéboul, le gouverneur de Sichem, apprend ce que Gaal, fils d’Ébed, a dit, et il se met en colère. Il envoie en secret des messagers à Abimélek pour lui dire : « Gaal, fils d’Ébed, et ses frères viennent d’arriver à Sichem, et ils sont en train de soulever la ville contre toi. Cette nuit, toi et tes hommes, vous devez aller vous cacher dans la campagne. Demain matin, au lever du soleil, tu viendras attaquer la ville. Et quand Gaal et ses hommes sortiront à ta rencontre, tu feras ce qu’il faut faire. » La nuit suivante, Abimélek et tous ses hommes se divisent en quatre groupes et ils vont se cacher près de Sichem. Quand Gaal sort de la ville et se tient près de la porte, Abimélek et son groupe sortent de leur cachette. Gaal les voit et il dit à Zéboul : « Regarde ! Des hommes descendent des collines ! » Zéboul répond : « Mais non, c’est l’ombre des collines que tu prends pour des hommes ! » Gaal insiste : « Regarde ! Ce sont bien des hommes qui descendent de la colline située au milieu. Un autre groupe arrive par le chemin du grand arbre des Devins. » Zéboul lui répond : « Où sont donc tes beaux discours ? Tu nous as dit : “Qui est Abimélek pour que nous devions le servir ?” Maintenant, ces gens que tu méprisais arrivent. Eh bien, va te battre contre lui ! » Gaal sort de la ville à la tête des gens de Sichem et il combat Abimélek. Abimélek poursuit Gaal qui s’enfuit. Un grand nombre de blessés tombent à la porte de Sichem. Abimélek va s’installer à Arouma. Zéboul chasse Gaal et ses frères et il leur interdit de rester à Sichem. Le jour suivant, les habitants de Sichem se préparent à sortir dans les champs. Abimélek apprend cela. Il prend ses hommes, les divise en trois groupes et se cache dans la campagne. Quand il voit les gens de Sichem sortir de la ville, il court les attaquer. Abimélek et son groupe vont rapidement se placer à la porte de la ville. Pendant ce temps, les deux autres groupes attaquent les Sichémites dans la campagne et ils les battent. Toute la journée, Abimélek combat contre la ville. Il la prend et il tue ses habitants. Il détruit complètement Sichem et répand du sel partout. Quand les notables de la ville de Migdal-Sichem apprennent cela, ils vont tous dans la salle qui se trouve sous le temple de Baal-Berith . Abimélek apprend qu’ils sont tous réunis à cet endroit. Alors Abimélek part sur la montagne de Salmon avec ses hommes. Il prend une hache, coupe une branche d’arbre, et il la met sur son épaule. Ensuite, il dit aux hommes qui sont avec lui : « Vous avez vu ce que j’ai fait. Dépêchez-vous de faire la même chose ! » Chacun coupe une branche, puis ils suivent Abimélek. Ils entassent les branches contre la salle qui se trouve sous le temple et ils la brûlent avec tous ceux qui sont là. Voilà comment meurent tous les habitants de Migdal-Sichem. Ils étaient à peu près 1 000 personnes, hommes et femmes. De là, Abimélek va à Tébès. Il attaque la ville et la prend. Il y a au milieu de la ville une tour de défense. Les hommes, les femmes, tous les habitants vont se réfugier là. Ils ferment les portes et ils montent au sommet de la tour. Abimélek vient l’attaquer. Il s’approche de la porte d’entrée pour y mettre le feu. Mais une femme lui jette une grosse pierre sur la tête et elle lui brise le crâne. Aussitôt Abimélek appelle le jeune homme qui porte ses armes et lui dit : « Tire ton épée et tue-moi. Ainsi on ne racontera pas que c’est une femme qui m’a tué. » Le jeune homme lui passe l’épée à travers le corps et il meurt. Quand les Israélites voient qu’Abimélek est mort, ils s’en vont chacun chez soi.

Partager
Lire Juges 9

Juges 9:1-55 Nouvelle Edition de Genève 1979 (NEG79)

Abimélec, fils de Jerubbaal, se rendit à Sichem vers les frères de sa mère, et voici comment il leur parla, ainsi qu'à toute la famille de la maison du père de sa mère: Dites, je vous prie, aux oreilles de tous les habitants de Sichem: Vaut-il mieux pour vous que soixante-dix hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou qu'un seul homme domine sur vous? Et souvenez-vous que je suis votre os et votre chair. Les frères de sa mère répétèrent pour lui toutes ces paroles aux oreilles de tous les habitants de Sichem, et leur cœur inclina en faveur d'Abimélec, car ils se disaient: C'est notre frère. Ils lui donnèrent soixante-dix sicles d'argent, qu'ils enlevèrent de la maison de Baal-Berith. Abimélec s'en servit pour acheter des misérables et des turbulents, qui allèrent après lui. Il vint dans la maison de son père à Ophra, et il tua ses frères, fils de Jerubbaal, soixante-dix hommes, sur une même pierre. Il n'échappa que Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, car il s'était caché. Tous les habitants de Sichem et toute la maison de Millo se rassemblèrent; ils vinrent, et proclamèrent roi Abimélec, près du chêne planté dans Sichem. Jotham en fut informé. Il alla se placer sur le sommet de la montagne de Garizim, et voici ce qu'il leur cria à haute voix: Ecoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute! Les arbres partirent pour aller oindre un roi et le mettre à leur tête. Ils dirent à l'olivier: Règne sur nous. Mais l'olivier leur répondit: Renoncerais-je à mon huile, qui m'assure les hommages de Dieu et des hommes, pour aller planer sur les arbres? Et les arbres dirent au figuier: Viens, toi, règne sur nous. Mais le figuier leur répondit: Renoncerais-je à ma douceur et à mon excellent fruit, pour aller planer sur les arbres? Et les arbres dirent à la vigne: Viens, toi, règne sur nous. Mais la vigne leur répondit: Renoncerais-je à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller planer sur les arbres? Alors tous les arbres dirent au buisson d'épines: Viens, toi, règne sur nous. Et le buisson d'épines répondit aux arbres: Si c'est de bonne foi que vous voulez m'oindre pour votre roi, venez, réfugiez-vous sous mon ombrage; sinon, un feu sortira du buisson d'épines, et dévorera les cèdres du Liban. Maintenant, est-ce de bonne foi et avec intégrité que vous avez agi en proclamant roi Abimélec? avez-vous eu de la bienveillance pour Jerubbaal et sa maison? l'avez-vous traité selon les services qu'il a rendus? Car mon père a combattu pour vous, il a exposé sa vie, et il vous a délivrés de la main de Madian; et vous, vous vous êtes levés contre la maison de mon père, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une même pierre, et vous avez proclamé roi sur les habitants de Sichem, Abimélec, fils de sa servante, parce qu'il est votre frère. Si c'est de bonne foi et avec intégrité qu'en ce jour vous avez agi envers Jerubbaal et sa maison, eh bien! qu'Abimélec fasse votre joie, et que vous fassiez aussi la sienne! Sinon, qu'un feu sorte d'Abimélec et dévore les habitants de Sichem et la maison de Millo, et qu'un feu sorte des habitants de Sichem et de la maison de Millo et dévore Abimélec! Jotham se retira et prit la fuite; il s'en alla à Beer, où il demeura loin d'Abimélec, son frère. Abimélec avait dominé trois ans sur Israël. Alors Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de Sichem, et les habitants de Sichem furent infidèles à Abimélec, afin que la violence commise sur les soixante-dix fils de Jerubbaal reçoive son châtiment, et que leur sang retombe sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les habitants de Sichem, qui l'avaient aidé à tuer ses frères. Les habitants de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des gens qui dépouillaient tous ceux qui passaient près d'eux sur le chemin. Et cela fut rapporté à Abimélec. Gaal, fils d'Ebed, vint avec ses frères, et ils passèrent à Sichem. Les habitants de Sichem eurent confiance en lui. Ils sortirent dans la campagne, vendangèrent leurs vignes, foulèrent les raisins, et se livrèrent à des réjouissances; ils entrèrent dans la maison de leur dieu, ils mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec. Et Gaal, fils d'Ebed, disait: Qui est Abimélec, et qu'est Sichem, pour que nous servions Abimélec? N'est-il pas fils de Jerubbaal, et Zebul n'est-il pas son commissaire? Servez les hommes de Hamor, père de Sichem; mais nous, pourquoi servirions-nous Abimélec? Oh! si j'étais le maître de ce peuple, je renverserais Abimélec. Et il disait d'Abimélec: Renforce ton armée, mets-toi en marche! Zebul, gouverneur de la ville, apprit ce que disait Gaal, fils d'Ebed, et sa colère s'enflamma. Il envoya secrètement des messagers à Abimélec, pour lui dire: Voici, Gaal, fils d'Ebed, et ses frères, sont venus à Sichem, et ils soulèvent la ville contre toi. Maintenant, pars de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. Le matin, au lever du soleil, tu fondras avec impétuosité sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui feras ce que tes forces permettront. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui partirent de nuit, et ils se mirent en embuscade près de Sichem, divisés en quatre corps. Gaal, fils d'Ebed, sortit, et il se tint à l'entrée de la porte de la ville. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui se levèrent alors de l'embuscade. Gaal aperçut le peuple, et il dit à Zebul: Voici un peuple qui descend du sommet des montagnes. Zebul lui répondit: C'est l'ombre des montagnes que tu prends pour des hommes. Gaal, reprenant la parole, dit: C'est bien un peuple qui descend des hauteurs du pays, et une troupe arrive par le chemin du chêne des devins. Zebul lui répondit: Où donc est ta bouche, toi qui disais: Qui est Abimélec, pour que nous le servions? N'est-ce point là le peuple que tu méprisais? Marche maintenant, livre-lui bataille! Gaal s'avança à la tête des habitants de Sichem, et livra bataille à Abimélec. Poursuivi par Abimélec, il prit la fuite devant lui, et beaucoup d'hommes tombèrent morts jusqu'à l'entrée de la porte. Abimélec s'arrêta à Aruma. Et Zebul chassa Gaal et ses frères, qui ne purent rester à Sichem. Le lendemain, le peuple sortit dans la campagne. Abimélec, qui en fut informé, prit sa troupe, la partagea en trois corps, et se mit en embuscade dans la campagne. Ayant vu que le peuple sortait de la ville, il se leva contre eux, et les battit. Abimélec et les corps qui étaient avec lui se portèrent en avant, et se placèrent à l'entrée de la porte de la ville; deux de ces corps se jetèrent sur tous ceux qui étaient dans la campagne, et les battirent. Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée; il s'en empara, et tua le peuple qui s'y trouvait. Puis il rasa la ville, et y sema du sel. A cette nouvelle, tous les habitants de la tour de Sichem se rendirent dans la forteresse de la maison du dieu Berith. On avertit Abimélec que tous les habitants de la tour de Sichem s'y étaient rassemblés. Alors Abimélec monta sur la montagne de Tsalmon, lui et tout le peuple qui était avec lui. Il prit en main une hache, coupa une branche d'arbre, l'enleva et la mit sur son épaule. Ensuite il dit au peuple qui était avec lui: Vous avez vu ce que j'ai fait, hâtez-vous de faire comme moi. Et ils coupèrent chacun une branche, et suivirent Abimélec; ils placèrent les branches contre la forteresse, et l'incendièrent avec ceux qui y étaient. Ainsi périrent tous les gens de la tour de Sichem, au nombre d'environ mille, hommes et femmes. Abimélec marcha contre Thébets. Il assiégea Thébets, et s'en empara. Il y avait au milieu de la ville une forte tour, où se réfugièrent tous les habitants de la ville, hommes et femmes; ils s'y enfermèrent, et montèrent sur le toit de la tour. Abimélec parvint jusqu'à la tour; il l'attaqua, et s'approcha de la porte pour y mettre le feu. Alors une femme lança sur la tête d'Abimélec un morceau de meule de moulin, et lui brisa le crâne. Aussitôt il appela le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit: Tire ton épée, et donne-moi la mort, de peur qu'on ne dise de moi: C'est une femme qui l'a tué. Le jeune homme le perça, et il mourut. Quand les hommes d'Israël virent qu'Abimélec était mort, ils s'en allèrent chacun chez soi.

Partager
Lire Juges 9

Juges 9:1-55 La Bible du Semeur 2015 (BDS)

Abimélek, l’un des fils de Yeroubbaal, se rendit à Sichem auprès de ses oncles maternels, et leur dit en présence de tout le groupe familial de sa mère : Posez donc à tous les notables de Sichem la question suivante : « Que vaut-il mieux pour vous ? Etre gouvernés par les soixante-dix fils de Yeroubbaal ou par un seul homme ? Souvenez-vous que nous sommes du même sang, vous et moi ! » Ses oncles allèrent répéter ses paroles à tous les notables de Sichem. Ceux-ci décidèrent de suivre son parti puisqu’il était l’un des leurs. Ils lui donnèrent soixante-dix pièces d’argent prélevées dans le temple de Baal-Berith. Avec cet argent, Abimélek embaucha des vauriens et des aventuriers pour qu’ils le suivent. Puis il se rendit à Ophra où vivait la famille de son père et massacra ses soixante-dix frères, fils de Yeroubbaal, en les tuant sur le même rocher. Seul Yotam, le plus jeune fils de Yeroubbaal, échappa, car il s’était caché. Tous les notables de Sichem et de Beth-Millo se rassemblèrent et proclamèrent Abimélek roi, près du chêne de la stèle, aux environs de Sichem. On en informa Yotam qui se rendit au sommet du mont Garizim, d’où il cria à pleine voix : Ecoutez-moi, gens de Sichem, si vous voulez que Dieu vous écoute ! Un jour, les arbres se décidèrent à choisir un roi pour les commander. Ils dirent à l’olivier : « Règne sur nous ! » Mais l’olivier répondit : « Devrais-je renoncer à produire mon huile, avec laquelle on honore Dieu et les hommes, pour aller me pavaner au-dessus des autres arbres ? » Alors les arbres dirent au figuier : « Viens, toi, règne sur nous ! » Mais le figuier leur répondit : « Vais-je renoncer à produire des fruits exquis et sucrés pour aller me pavaner au-dessus des autres arbres ? » Puis les arbres dirent à la vigne : « Viens donc, toi, règne sur nous ! » Mais la vigne leur répondit : « Vais-je renoncer à produire mon vin qui réjouit Dieu et les hommes pour aller me pavaner au-dessus des autres arbres ? » Finalement, tous les arbres dirent au buisson d’épines : « Viens donc, toi, règne sur nous ! » Et le buisson d’épines leur répondit : « Si, de bonne foi, vous voulez faire de moi votre roi, venez vous abriter sous mon ombrage. Si vous refusez, un feu jaillira du buisson d’épines et consumera même les cèdres du Liban. » Maintenant donc, est-ce de bonne foi et en toute droiture que vous avez agi en proclamant Abimélek roi ? Avez-vous bien agi envers Yeroubbaal et sa famille ? L’avez-vous traité selon ce qu’il méritait ? Mon père a combattu pour vous, il a risqué sa vie pour vous délivrer des Madianites. Et vous, aujourd’hui vous vous êtes attaqués à sa famille, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes à la fois sur un même rocher, et vous avez établi roi de Sichem Abimélek, le fils de sa servante, parce qu’il est des vôtres. Si donc, aujourd’hui c’est de bonne foi et en toute droiture que vous avez agi à l’égard de Yeroubbaal et de sa famille, eh bien, qu’Abimélek fasse votre bonheur et vous le sien ! Sinon, qu’un feu sorte d’Abimélek et consume les habitants de Sichem et de Beth-Millo, et qu’un feu sorte des habitants de Sichem et de Beth-Millo et consume Abimélek. Puis Yotam s’enfuit et alla se réfugier à Beer où il s’établit pour échapper à son frère Abimélek. Abimélek gouverna Israël pendant trois ans. Après quoi Dieu envoya un esprit de discorde entre Abimélek et les notables de Sichem qui se révoltèrent contre Abimélek. Ainsi les violences commises contre les soixante-dix fils de Yeroubbaal et leur meurtre allaient retomber sur Abimélek, parce qu’il avait tué ses frères, et sur les gens de Sichem parce qu’ils l’avaient soutenu pour commettre ce meurtre. Les habitants de Sichem postèrent sur les hauteurs proches de la ville des hommes qui dévalisaient tous les voyageurs qui passaient près d’eux sur la route. Abimélek en fut informé. A la même époque, Gaal, fils d’Ebed, vint à passer par Sichem avec les hommes de sa parenté. Ils s’y établirent et il gagna la confiance des habitants de la ville. Au moment de la vendange, ces gens sortirent dans les vignes, ils foulèrent le raisin, puis ils organisèrent des réjouissances dans le temple de leur dieu ; ils mangèrent et burent et ils lancèrent des malédictions contre Abimélek. A ce moment-là, Gaal s’écria : Qu’est-ce qu’un Abimélek par rapport à Sichem, pour que nous nous laissions dominer par cet homme ? Après tout, ce n’est qu’un fils de Yeroubbaal et il fait gouverner la ville par son lieutenant Zeboul ! Ce sont les descendants de Hamor, le père de Sichem, qu’il vous faut comme maîtres, mais Abimélek n’a aucun titre à notre soumission. Ah ! Si seulement on me confiait la direction de ce peuple ! J’aurais vite fait de chasser Abimélek ! Je lui dirais  : « Allez, Abimélek, rassemble tes troupes et viens te battre ! » Zeboul, le gouverneur de la ville, entendit les paroles de Gaal, fils d’Ebed, et il se mit en colère. Il envoya secrètement des messagers dire à Abimélek : Sache que Gaal, fils d’Ebed, et les gens de sa parenté sont venus à Sichem et qu’ils sont en train de soulever la ville contre toi. Maintenant donc, viens durant la nuit avec tes hommes. Vous vous mettrez en embuscade dans la campagne. Le matin, au lever du soleil, tu lanceras une attaque contre la ville. Lorsque Gaal et ses hommes sortiront contre toi, tu sauras les traiter comme il convient. Abimélek et toutes ses troupes se levèrent la nuit suivante et se mirent en embuscade en quatre groupes aux alentours de Sichem. Lorsque Gaal sortit de la ville et vint s’installer à l’entrée devant la porte, Abimélek et ses hommes surgirent de l’endroit où ils se tenaient en embuscade. Gaal les vit et dit à Zeboul : Voilà une troupe qui descend du haut des collines ! – Mais non, lui répondit Zeboul, c’est l’ombre des collines que tu prends pour des hommes. Mais Gaal insista : Si, regarde ! C’est une troupe qui descend de la colline du milieu du pays, et une autre arrive par la route du chêne des devins. Alors Zeboul dit : Où donc sont tes beaux discours ? N’as-tu pas dit : « Qu’est-ce qu’un Abimélek pour que nous nous laissions dominer par lui ? » Et cette troupe, n’est-ce pas celle que tu méprisais ? Eh bien, sors maintenant, c’est le moment d’aller te battre contre lui ! Alors Gaal conduisit les hommes de Sichem au combat contre Abimélek. Mais celui-ci le mit en fuite et se lança à sa poursuite. Beaucoup d’hommes tombèrent jusqu’à la porte de la ville. Abimélek alla s’installer à Arouma, et Zeboul expulsa Gaal et les hommes de sa parenté de Sichem en leur interdisant d’y revenir. Le lendemain, les gens de Sichem se rendirent dans les champs. Abimélek en fut informé. Alors il réunit ses hommes, les répartit en trois corps et les posta en embuscade dans la campagne. Dès qu’il vit les gens sortir de la ville, il se précipita sur eux et les tua. Laissant deux groupes continuer le massacre dans la campagne, Abimélek et les siens vinrent prendre position à l’entrée de la ville. Il donna l’assaut et poursuivit son offensive durant toute la journée. Finalement, il s’empara de la ville et en massacra les habitants, puis il rasa la ville et répandit du sel sur son emplacement. Lorsque les habitants de Migdal-Sichem apprirent ce qui s’était passé, ils allèrent tous se réfugier dans la crypte du temple du dieu Berith. On informa Abimélek que les habitants de Migdal-Sichem s’étaient rassemblés. Il gravit le mont Tsalmôn avec sa troupe, prit une hache et coupa une branche d’arbre qu’il plaça sur son épaule. Puis il ordonna à ses hommes : « Vous voyez ce que je viens de faire. Dépêchez-vous de faire la même chose ! » Chacun coupa sa branche et suivit Abimélek. Ils allèrent entasser ces branches autour de la crypte du temple et l’incendièrent avec tous ceux qui s’y trouvaient. Ainsi périrent aussi tous les habitants de Migdal-Sichem : un millier d’hommes et de femmes. Après cela, Abimélek se dirigea sur Tébets. Il l’assiégea et la prit d’assaut. Au milieu de la ville se trouvait une tour fortifiée. Toute la population, hommes et femmes, courut s’y réfugier. Ils verrouillèrent les portes derrière eux et montèrent sur le toit de la tour. Abimélek parvint jusqu’à la tour et l’attaqua. Déjà, il s’approchait de l’entrée pour y mettre le feu, lorsqu’une femme lui lança une meule de moulin sur la tête, qui lui fractura le crâne. Aussitôt, il appela le jeune homme qui portait ses armes et lui ordonna : Tire ton épée et tue-moi pour que l’on ne puisse pas dire que c’est une femme qui m’a tué. Alors son écuyer le transperça, et il mourut. Quand les hommes d’Israël virent qu’Abimélek était mort, ils s’en allèrent chacun chez soi.

Partager
Lire Juges 9

Juges 9:1-55 Bible Segond 21 (S21)

Abimélec, le fils de Jerubbaal, se rendit à Sichem vers les frères de sa mère, et voici comment il leur parla, ainsi qu'à tout le clan de son grand-père maternel: «Je vous en prie, dites à tous les habitants de Sichem: ‘Vaut-il mieux pour vous que 70 hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou bien un seul homme?’ Et souvenez-vous que je suis fait des mêmes os et de la même chair que vous.» Les frères de sa mère répétèrent pour lui toutes ces paroles à tous les habitants de Sichem et leur cœur pencha en faveur d'Abimélec, car ils se disaient: «C'est notre frère.» Ils lui donnèrent 70 pièces d'argent, prises dans le temple de Baal-Berith. Abimélec s'en servit pour acheter des vauriens et des aventuriers qui le suivirent. Il vint chez son père à Ophra et tua ses frères, les 70 fils de Jerubbaal, sur une même pierre. Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, fut le seul rescapé, car il s'était caché. Tous les habitants de Sichem et de Millo se rassemblèrent. Ils vinrent proclamer Abimélec roi, près du chêne planté dans Sichem. Jotham fut informé de la situation. Il alla se placer sur le sommet du mont Garizim, et voici ce qu'il leur cria à haute voix: «Ecoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute! Les arbres partirent pour sacrer un roi et le mettre à leur tête. Ils dirent à l'olivier: ‘Règne sur nous.’ Mais l'olivier leur répondit: ‘Comment pourrais-je renoncer à mon huile, qui me vaut l’estime de Dieu et des hommes, pour aller m’agiter au-dessus des arbres?’ Les arbres dirent alors au figuier: ‘Viens, toi, régner sur nous.’ Mais le figuier leur répondit: ‘Comment pourrais-je renoncer à ma douceur et à mon excellent fruit pour aller m’agiter au-dessus des arbres?’ Les arbres dirent à la vigne: ‘Viens, toi, régner sur nous.’ Mais la vigne leur répondit: ‘Comment pourrais-je renoncer à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller m’agiter au-dessus des arbres?’ Alors tous les arbres dirent au buisson de ronces: ‘Viens, toi, régner sur nous.’ Et le buisson de ronces répondit aux arbres: ‘Si vous voulez vraiment me sacrer roi et me mettre à votre tête, venez vous réfugier sous mon ombrage. Sinon, un feu sortira du buisson de ronces et dévorera les cèdres du Liban.’ »Maintenant, est-ce avec fidélité et intégrité que vous avez agi en proclamant Abimélec roi? Avez-vous agi avec bienveillance pour Jerubbaal et sa famille? L'avez-vous traité conformément aux services qu'il a rendus? En effet, mon père a combattu pour vous, il a risqué sa vie et vous a délivrés de l’oppression de Madian. Et vous, vous vous êtes attaqués à sa famille, vous avez tué ses 70 fils sur une même pierre et vous avez proclamé roi sur les habitants de Sichem Abimélec, le fils de sa servante, parce qu'il est votre frère. Si c'est avec fidélité et intégrité que vous avez aujourd’hui agi envers Jerubbaal et sa famille, eh bien, qu'Abimélec fasse votre joie et que vous fassiez aussi la sienne! Sinon, qu'un feu sorte d'Abimélec et dévore les habitants de Sichem et de Millo, et qu'un feu sorte des habitants de Sichem et de Millo et dévore Abimélec!» Jotham se retira et prit la fuite. Il s'en alla à Beer, où il s’installa, loin de son frère Abimélec. Abimélec avait dominé 3 ans sur Israël. Alors Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de Sichem, et ceux-ci furent infidèles à Abimélec. Cela arriva afin que l’acte de violence commis sur les 70 fils de Jerubbaal reçoive sa punition et que leur sang retombe sur leur frère Abimélec, qui les avait tués, ainsi que sur les habitants de Sichem, qui l'avaient aidé à tuer ses frères. Les habitants de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des hommes qui dépouillaient tous ceux qui passaient près d'eux sur le chemin. Et cela fut rapporté à Abimélec. Gaal, fils d'Ebed, vint à passer par Sichem avec ses frères, et les habitants de Sichem placèrent leur confiance en lui. Ils sortirent dans la campagne, vendangèrent leurs vignes, foulèrent le raisin et se livrèrent à des réjouissances. Ils entrèrent dans le temple de leur dieu, y mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec. Gaal, fils d'Ebed, disait: «Qui est Abimélec et qu'est Sichem, pour que nous soyons soumis à Abimélec? N'est-il pas le fils de Jerubbaal et Zebul n'est-il pas son lieutenant? Servez plutôt les hommes de Hamor, le père de Sichem. Pourquoi, nous, devrions-nous servir Abimélec? Si seulement j'étais à la tête de ce peuple! Je renverserais Abimélec.» Et il disait à l’intention d'Abimélec: «Renforce ton armée, mets-toi en marche!» Zebul, le gouverneur de la ville, apprit ce que disait Gaal, fils d'Ebed, et sa colère s'enflamma. Il envoya secrètement des messagers à Abimélec pour lui dire: «Gaal, fils d'Ebed, et ses frères sont venus à Sichem, et ils soulèvent la ville contre toi. Maintenant, pars de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. Le matin, au lever du soleil, tu fondras sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui infligeras ce que te permettront tes forces.» Abimélec et tout le peuple qui était avec lui partirent de nuit, et ils se mirent en embuscade près de Sichem, répartis en 4 groupes. Gaal, fils d'Ebed, sortit et se tint à l'entrée de la ville. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui surgirent alors de l'embuscade. Gaal aperçut cette troupe et dit à Zebul: «Voici un peuple qui descend du sommet des montagnes.» Zebul lui répondit: «C'est l'ombre des montagnes que tu prends pour des hommes.» Reprenant la parole, Gaal dit: «C'est bien un peuple qui descend des hauteurs du pays, et une troupe arrive par le chemin du chêne des devins.» Zebul lui répondit: «Où sont donc tes beaux discours, toi qui disais: ‘Qui est Abimélec, pour que nous lui soyons soumis?’ N'est-ce pas là le peuple que tu méprisais? Mets-toi en marche maintenant, livre-lui bataille!» Gaal s'avança à la tête des habitants de Sichem et livra bataille à Abimélec. Poursuivi par Abimélec, il prit la fuite devant lui et beaucoup d'hommes tombèrent morts jusqu'à l'entrée de la ville. Abimélec s'arrêta à Aruma et Zebul chassa Gaal et ses frères, qui ne purent rester à Sichem. Le lendemain, le peuple sortit dans la campagne. Abimélec, qui en fut informé, prit sa troupe, la partagea en 3 groupes et se mit en embuscade dans la campagne. Ayant vu que le peuple sortait de la ville, il se dressa contre eux et les battit. Abimélec et les groupes qui étaient avec lui se portèrent en avant et se placèrent à l'entrée de la ville. Deux de ces groupes se jetèrent sur tous ceux qui se trouvaient dans la campagne et les battirent. Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée. Il s'en empara et tua ses habitants. Puis il rasa la ville et y versa du sel. A cette nouvelle, tous les occupants de la citadelle de Sichem se rendirent dans la partie fortifiée du temple du dieu Berith. On avertit Abimélec que tous les occupants de la citadelle de Sichem s'y étaient rassemblés. Alors Abimélec monta sur le mont Tsalmon, ainsi que tout le peuple qui était avec lui. Il prit en main une hache, coupa une branche d'arbre, l'enleva et la mit sur son épaule. Ensuite il dit au peuple qui était avec lui: «Vous avez vu ce que j'ai fait, dépêchez-vous de faire comme moi.» Ils coupèrent chacun une branche et suivirent Abimélec. Puis ils placèrent les branches contre la forteresse et l'incendièrent avec ceux qui s’y trouvaient. C’est ainsi que tous les occupants de la citadelle de Sichem moururent. Ils étaient un millier, hommes et femmes. Abimélec marcha contre Thébets. Il l’assiégea et s'en empara. Il y avait au milieu de la ville une tour fortifiée, où se réfugièrent tous les habitants de la ville, hommes et femmes. Ils s'y enfermèrent et montèrent sur le toit de la tour. Abimélec parvint jusqu'à la tour. Il l'attaqua et s'approcha de la porte pour y mettre le feu. Alors une femme lança sur sa tête un morceau de meule de moulin et lui brisa ainsi le crâne. Aussitôt il appela le jeune homme qui portait ses armes et lui dit: «Dégaine ton épée et donne-moi la mort, sinon on dira de moi: ‘C'est une femme qui l'a tué.’» Le jeune homme le transperça et il mourut. Quand les Israélites virent qu'Abimélec était mort, ils repartirent chacun chez soi.

Partager
Lire Juges 9

Juges 9:1-55 La Sainte Bible par Louis Segond 1910 (LSG)

Abimélec, fils de Jerubbaal, se rendit à Sichem vers les frères de sa mère, et voici comment il leur parla, ainsi qu’à toute la famille de la maison du père de sa mère: Dites, je vous prie, aux oreilles de tous les habitants de Sichem: Vaut-il mieux pour vous que soixante-dix hommes, tous fils de Jerubbaal, dominent sur vous, ou qu’un seul homme domine sur vous? Et souvenez-vous que je suis votre os et votre chair. Les frères de sa mère répétèrent pour lui toutes ces paroles aux oreilles de tous les habitants de Sichem, et leur cœur inclina en faveur d’Abimélec, car ils se disaient: C’est notre frère. Ils lui donnèrent soixante-dix sicles d’argent, qu’ils enlevèrent de la maison de Baal-Berith. Abimélec s’en servit pour acheter des misérables et des turbulents, qui allèrent après lui. Il vint dans la maison de son père à Ophra, et il tua ses frères, fils de Jerubbaal, soixante-dix hommes, sur une même pierre. Il n’échappa que Jotham, le plus jeune fils de Jerubbaal, car il s’était caché. Tous les habitants de Sichem et toute la maison de Millo se rassemblèrent; ils vinrent, et proclamèrent roi Abimélec, près du chêne planté dans Sichem. Jotham en fut informé. Il alla se placer sur le sommet de la montagne de Garizim, et voici ce qu’il leur cria à haute voix: Écoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute! Les arbres partirent pour aller oindre un roi et le mettre à leur tête. Ils dirent à l’olivier: Règne sur nous. Mais l’olivier leur répondit: Renoncerais-je à mon huile, qui m’assure les hommages de Dieu et des hommes, pour aller planer sur les arbres? Et les arbres dirent au figuier: Viens, toi, règne sur nous. Mais le figuier leur répondit: Renoncerais-je à ma douceur et à mon excellent fruit, pour aller planer sur les arbres? Et les arbres dirent à la vigne: Viens, toi, règne sur nous. Mais la vigne leur répondit: Renoncerais-je à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller planer sur les arbres? Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines: Viens, toi, règne sur nous. Et le buisson d’épines répondit aux arbres: Si c’est de bonne foi que vous voulez m’oindre pour votre roi, venez, réfugiez-vous sous mon ombrage; sinon, un feu sortira du buisson d’épines, et dévorera les cèdres du Liban. Maintenant, est-ce de bonne foi et avec intégrité que vous avez agi en proclamant roi Abimélec? Avez-vous eu de la bienveillance pour Jerubbaal et sa maison? L’avez-vous traité selon les services qu’il a rendus? Car mon père a combattu pour vous, il a exposé sa vie, et il vous a délivrés de la main de Madian; et vous, vous vous êtes levés contre la maison de mon père, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une même pierre, et vous avez proclamé roi sur les habitants de Sichem, Abimélec, fils de sa servante, parce qu’il est votre frère. Si c’est de bonne foi et avec intégrité qu’en ce jour vous avez agi envers Jerubbaal et sa maison, eh bien! Qu’Abimélec fasse votre joie, et que vous fassiez aussi la sienne! Sinon, qu’un feu sorte d’Abimélec et dévore les habitants de Sichem et la maison de Millo, et qu’un feu sorte des habitants de Sichem et de la maison de Millo et dévore Abimélec! Jotham se retira et prit la fuite; il s’en alla à Beer, où il demeura loin d’Abimélec, son frère. Abimélec avait dominé trois ans sur Israël. Alors Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de Sichem, et les habitants de Sichem furent infidèles à Abimélec, afin que la violence commise sur les soixante-dix fils de Jerubbaal reçût son châtiment, et que leur sang retombât sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les habitants de Sichem, qui l’avaient aidé à tuer ses frères. Les habitants de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des gens qui dépouillaient tous ceux qui passaient près d’eux sur le chemin. Et cela fut rapporté à Abimélec. Gaal, fils d’Ébed, vint avec ses frères, et ils passèrent à Sichem. Les habitants de Sichem eurent confiance en lui. Ils sortirent dans la campagne, vendangèrent leurs vignes, foulèrent les raisins, et se livrèrent à des réjouissances; ils entrèrent dans la maison de leur dieu, ils mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec. Et Gaal, fils d’Ébed, disait: Qui est Abimélec, et qu’est Sichem, pour que nous servions Abimélec? N’est-il pas fils de Jerubbaal, et Zebul n’est-il pas son commissaire? Servez les hommes de Hamor, père de Sichem; mais nous, pourquoi servirions-nous Abimélec? Oh! Si j’étais le maître de ce peuple, je renverserais Abimélec. Et il disait d’Abimélec: Renforce ton armée, mets-toi en marche! Zebul, gouverneur de la ville, apprit ce que disait Gaal, fils d’Ébed, et sa colère s’enflamma. Il envoya secrètement des messagers à Abimélec, pour lui dire: Voici, Gaal, fils d’Ébed, et ses frères, sont venus à Sichem, et ils soulèvent la ville contre toi. Maintenant, pars de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. Le matin, au lever du soleil, tu fondras avec impétuosité sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui feras ce que tes forces permettront. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui partirent de nuit, et ils se mirent en embuscade près de Sichem, divisés en quatre corps. Gaal, fils d’Ébed, sortit, et il se tint à l’entrée de la porte de la ville. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui se levèrent alors de l’embuscade. Gaal aperçut le peuple, et il dit à Zebul: Voici un peuple qui descend du sommet des montagnes. Zebul lui répondit: C’est l’ombre des montagnes que tu prends pour des hommes. Gaal, reprenant la parole, dit: C’est bien un peuple qui descend des hauteurs du pays, et une troupe arrive par le chemin du chêne des devins. Zebul lui répondit: Où donc est ta bouche, toi qui disais: Qui est Abimélec, pour que nous le servions? N’est-ce point là le peuple que tu méprisais? Marche maintenant, livre-lui bataille! Gaal s’avança à la tête des habitants de Sichem, et livra bataille à Abimélec. Poursuivi par Abimélec, il prit la fuite devant lui, et beaucoup d’hommes tombèrent morts jusqu’à l’entrée de la porte. Abimélec s’arrêta à Aruma. Et Zebul chassa Gaal et ses frères, qui ne purent rester à Sichem. Le lendemain, le peuple sortit dans la campagne. Abimélec, qui en fut informé, prit sa troupe, la partagea en trois corps, et se mit en embuscade dans la campagne. Ayant vu que le peuple sortait de la ville, il se leva contre eux, et les battit. Abimélec et les corps qui étaient avec lui se portèrent en avant, et se placèrent à l’entrée de la porte de la ville; deux de ces corps se jetèrent sur tous ceux qui étaient dans la campagne, et les battirent. Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée; il s’en empara, et tua le peuple qui s’y trouvait. Puis il rasa la ville, et y sema du sel. A cette nouvelle, tous les habitants de la tour de Sichem se rendirent dans la forteresse de la maison du dieu Berith. On avertit Abimélec que tous les habitants de la tour de Sichem s’y étaient rassemblés. Alors Abimélec monta sur la montagne de Tsalmon, lui et tout le peuple qui était avec lui. Il prit en main une hache, coupa une branche d’arbre, l’enleva et la mit sur son épaule. Ensuite il dit au peuple qui était avec lui: Vous avez vu ce que j’ai fait, hâtez-vous de faire comme moi. Et ils coupèrent chacun une branche, et suivirent Abimélec; ils placèrent les branches contre la forteresse, et l’incendièrent avec ceux qui y étaient. Ainsi périrent tous les gens de la tour de Sichem, au nombre d’environ mille, hommes et femmes. Abimélec marcha contre Thébets. Il assiégea Thébets, et s’en empara. Il y avait au milieu de la ville une forte tour, où se réfugièrent tous les habitants de la ville, hommes et femmes; ils fermèrent sur eux, et montèrent sur le toit de la tour. Abimélec parvint jusqu’à la tour; il l’attaqua, et s’approcha de la porte pour y mettre le feu. Alors une femme lança sur la tête d’Abimélec un morceau de meule de moulin, et lui brisa le crâne. Aussitôt il appela le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit: Tire ton épée, et donne-moi la mort, de peur qu’on ne dise de moi: C’est une femme qui l’a tué. Le jeune homme le perça, et il mourut. Quand les hommes d’Israël virent qu’Abimélec était mort, ils s’en allèrent chacun chez soi.

Partager
Lire Juges 9

Juges 9:1-55 Bible en français courant (BFC)

Abimélek, fils de Yeroubaal, c'est-à-dire Gédéon, se rendit à Sichem pour parler avec ses oncles maternels et toute la famille de sa mère. Il leur dit: «Allez demander aux citoyens de la ville s'ils préfèrent être gouvernés par les soixante-dix fils de Yeroubaal ou par un seul homme. Et rappelez-vous que je suis de votre famille.» Les oncles d'Abimélek allèrent répéter ses paroles aux citoyens de Sichem. Ceux-ci décidèrent de prendre parti pour lui parce qu'il était un des leurs. Ils lui donnèrent soixante-dix pièces d'argent provenant du temple de Baal-Berith. Avec cet argent, Abimélek paya des vauriens et des aventuriers pour qu'ils le suivent. Il se rendit dans la maison de son père à Ofra et, là, il tua ses frères, les soixante-dix fils de Yeroubaal, sur le même rocher. Seul Yotam, le plus jeune d'entre eux, en réchappa, car il s'était caché. Les citoyens de Sichem et toute la population de Beth-Millo se rassemblèrent. Ils se rendirent au chêne de Sichem, à côté de la pierre dressée, et proclamèrent Abimélek roi. Yotam en fut informé. Il monta au sommet du mont Garizim et s'écria, aussi fort qu'il put: «Écoutez-moi, gens de Sichem, si vous voulez que Dieu vous écoute! «Un jour, les arbres décidèrent de se choisir un roi. Ils dirent à l'olivier: “Règne sur nous!” Mais l'olivier répondit: “Croyez-vous que je vais renoncer à produire de l'huile, appréciée par les dieux et par les hommes, pour me fatiguer à gouverner les autres arbres?” Les arbres dirent alors au figuier: “Toi, viens régner sur nous!” Mais le figuier répondit: “Croyez-vous que je vais renoncer à produire des fruits sucrés et délicieux pour me fatiguer à gouverner les autres arbres?” Ils dirent ensuite à la vigne: “Toi, viens régner sur nous!” Mais la vigne répondit: “Croyez-vous que je vais renoncer à produire du vin, qui remplit de joie les dieux et les hommes, pour me fatiguer à gouverner les autres arbres?” Finalement les arbres s'adressèrent d'un commun accord au buisson d'épines: “Toi, viens régner sur nous!”, lui dirent-ils. Et le buisson d'épines leur répondit: “Si vraiment vous voulez me choisir comme roi, venez vous placer sous mon ombre! Si vous ne le faites pas, qu'un feu jaillisse de mes épines et brûle même les cèdres du Liban!” » Yotam continua: «Quant à vous, avez-vous agi de façon droite et loyale lorsque vous avez proclamé Abimélek roi? Vous êtes-vous conduits correctement envers Yeroubaal et sa famille? Lui avez-vous été reconnaissants des services qu'il vous a rendus? Mon père a combattu pour vous, il a risqué sa vie pour vous délivrer des Madianites. Et voilà qu'aujourd'hui vous vous êtes soulevés contre sa famille; vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur un même rocher. Mais Abimélek, le fils qu'il a eu de sa servante, vous l'avez proclamé roi sur les citoyens de Sichem parce qu'il est votre compatriote. Si aujourd'hui vous avez agi de façon droite et loyale envers Yeroubaal et sa famille, qu'Abimélek fasse votre bonheur et vous le sien. Sinon, qu'un feu sorte d'Abimélek pour brûler les citoyens de Sichem et la population de Beth-Millo, et qu'un feu sorte des habitants de Sichem et de Beth-Millo pour brûler Abimélek.» Puis Yotam s'enfuit et alla se réfugier à Beéra, parce qu'il avait peur de son frère Abimélek. Abimélek exerça le pouvoir sur Israël pendant trois ans. Après quoi Dieu envoya un esprit de discorde entre le roi et les citoyens de Sichem, et ceux-ci se révoltèrent contre Abimélek. De cette manière, ils allaient tous payer pour leurs crimes: Abimélek, parce qu'il avait tué ses frères, les soixante-dix fils de Yeroubaal, et les Sichémites parce qu'ils s'étaient faits les complices de ce massacre. Pour faire du tort à Abimélek, les citoyens de Sichem postèrent des hommes en embuscade sur les hauteurs proches de la ville; ces hommes dévalisaient les voyageurs passant à leur portée. Abimélek en fut informé. Un jour, Gaal, fils d'Ébed, arriva à Sichem avec ses frères; les citoyens de la ville placèrent leur confiance en lui. Ils allèrent dans leurs vignes, récoltèrent les raisins et les pressèrent, puis ils organisèrent une fête. Ils se rendirent au temple de leur dieu, firent un banquet et prononcèrent des malédictions contre Abimélek. Gaal leur demanda: «Qui sommes-nous à Sichem pour nous laisser dominer par Abimélek et qui est-il, lui? C'est un fils de Yeroubaal et il fait gouverner la ville par Zéboul, n'est-ce pas? Vous donc, soyez loyaux envers Hamor, le fondateur de Sichem! Nous n'avons aucune raison d'être soumis à Abimélek. Pour ma part, si on me confiait le sort des gens de Sichem, je renverserais Abimélek.» Puis Gaal s'écria: «Abimélek, renforce ton armée et viens me combattre!» Lorsque Zéboul, gouverneur de la ville, apprit les paroles que Gaal avait prononcées, il se mit en colère. Il envoya secrètement des messagers dire à Abimélek: «Gaal, fils d'Ébed, et ses frères viennent d'arriver à Sichem et sont en train de soulever la ville contre toi. Il faut donc que, cette nuit, toi et tes hommes vous alliez vous cacher dans la campagne. Tôt demain matin, au lever du soleil, tu viendras attaquer la ville et, lorsque Gaal et ses partisans sortiront à ta rencontre, tu sauras les traiter comme il convient.» La nuit suivante, Abimélek et tous ses hommes se répartirent en quatre groupes et allèrent se cacher près de Sichem. Lorsque Gaal sortit de la ville et se tint près de la porte, Abimélek et son groupe surgirent de leur cachette. Gaal les vit et dit à Zéboul: «Regarde! Des hommes descendent du haut des collines.» – «Mais non, lui répondit Zéboul, c'est l'ombre des collines que tu prends pour des hommes!» Gaal insista: «Regarde! Ce sont bien des hommes qui descendent de la colline située au centre, et un autre groupe vient par la route du chêne des Devins.» Zéboul répliqua: «Où sont donc tes beaux discours? Tu nous as dit: “Qui est Abimélek pour que nous nous laissions dominer par lui?” Eh bien, voilà les gens que tu as traités avec mépris. Maintenant, va donc te battre contre eux!» Gaal sortit alors de la ville à la tête des Sichémites, et il livra bataille à Abimélek. Abimélek le força à s'enfuir et le poursuivit. Beaucoup d'hommes furent mortellement blessés avant même d'atteindre la porte de la ville. Abimélek alla s'installer à Arouma tandis que Zéboul chassait Gaal et ses frères de Sichem, en leur interdisant d'y revenir. Le jour suivant, les gens de Sichem s'apprêtèrent à se rendre dans les champs, et Abimélek en fut informé. Il prit ses hommes, les répartit en trois groupes et se plaça en embuscade dans la campagne. Lorsqu'il vit les Sichémites sortir de la ville, il se précipita vers eux pour les attaquer. Abimélek et son groupe se hâtèrent de prendre position à la porte de la ville, pendant que les deux autres groupes s'attaquaient aux gens dans la campagne et les massacraient. Abimélek poursuivit l'offensive durant toute la journée et s'empara de la ville; il en tua les habitants, la détruisit entièrement et répandit du sel sur son emplacement. Lorsque les habitants de Migdal-Sichem l'apprirent, ils se rendirent tous dans la salle aménagée sous le temple de Baal-Berith. On informa Abimélek qu'ils s'étaient réfugiés à cet endroit. Il partit alors sur le mont Salmon avec ses hommes. Il prit une hache, coupa une branche d'arbre et la mit sur son épaule. Il ordonna à ses hommes de se dépêcher d'en faire autant. Chacun d'eux coupa une branche, puis ils suivirent Abimélek. Ils allèrent entasser les branches contre la salle inférieure du temple et l'incendièrent avec tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur. C'est ainsi que moururent tous les habitants de Migdal-Sichem, un millier d'hommes et de femmes environ. De là, Abimélek se rendit à Tébès. Il assiégea la ville et s'en empara. Or il y avait au milieu de la ville une tour fortifiée. Toute la population, hommes et femmes, alla s'y réfugier. Ils fermèrent les portes derrière eux et montèrent sur le toit en terrasse. Abimélek vint attaquer la tour, il s'approcha de la porte d'entrée pour mettre le feu au bâtiment. Mais une femme lui jeta une grosse pierre sur la tête et lui brisa le crâne. Aussitôt Abimélek appela le jeune homme qui portait ses armes et lui ordonna: «Prends ton épée et achève-moi pour qu'on ne puisse pas raconter qu'une femme m'a tué.» Le jeune homme lui passa l'épée à travers le corps et Abimélek mourut. Lorsque les Israélites virent qu'il était mort, ils s'en retournèrent chacun chez soi.

Partager
Lire Juges 9