«Ce peuple dédaigne
les eaux du canal de Siloé,
qui coulent tout doucement;
et il perd courage
face aux deux rois Ressin et Péca.
C'est pourquoi je vais faire monter jusqu'à lui
les flots abondants et violents de l'Euphrate
– le roi d'Assyrie et le poids de sa puissance.
L'Euphrate sortira de son lit,
submergera ses rives,
se répandra en inondation,
débordera sur Juda
et lui montera jusqu'au cou.
Il étendra au loin ses rives
sur toute la largeur
de ton pays, Emmanuel.»
Peuples, vous avez beau faire alliance,
c'est la terreur qui vous attend.
Soyez attentifs, vous les pays lointains:
Vous pouvez bien vous armer,
la terreur vous attend.
Oui, vous pouvez bien vous armer,
la terreur vous attend.
Faites donc des projets,
ils tomberont en miettes.
Palabrez tant que vous voudrez,
vos plans ne verront pas le jour,
car il y a Emmanuel, “Dieu avec nous”.
Le Seigneur me saisit et m'avertit de ne pas imiter le comportement de ce peuple. Voici ce qu'il me déclara:
«N'imitez pas ces gens
quand ils parlent de menaces contre l'ordre établi,
n'ayez pas peur de ce qui leur fait peur,
ne le redoutez pas.»
C'est le Seigneur de l'univers
qu'il faut reconnaître comme Dieu;
c'est de lui qu'il faut avoir peur,
c'est lui qu'il faut redouter.
Pour les deux familles d'Israël
il peut être un refuge,
mais aussi la pierre sur laquelle on bute,
le rocher qui fait tomber.
Beaucoup s'y heurteront
et, dans leur chute,
se casseront les reins.
Il peut être un piège où se prendront
les habitants de Jérusalem.
Beaucoup s'y empêtreront les pieds
et ne pourront se dégager.
Je place mon message à l'abri, je mets sous clé les instructions que j'ai à transmettre; je ne les confie qu'à mes disciples. J'attends le Seigneur. Pour l'instant, il se détourne des descendants de Jacob, mais je compte patiemment sur lui. Moi-même et les enfants que le Seigneur m'a donnés, nous servons de signes et de présages en Israël au nom du Seigneur de l'univers, qui a sa demeure sur le mont Sion.
Certains déclarent: «Consultez les esprits des morts, qui chuchotent et murmurent en prédisant l'avenir. Il est normal, disent-ils, qu'un peuple consulte ceux qui sont ses dieux, qu'il s'adresse aux morts en faveur des vivants.» Si l'on vous dit cela, vous répondrez: «C'est aux instructions et aux messages du Seigneur qu'il faut revenir.» Celui qui n'adoptera pas ce mot d'ordre ne verra pas l'aurore.
On passe dans le pays,
accablé, l'estomac vide.
Exaspéré par la faim,
on en vient à maudire
et son roi et son Dieu.
On se tourne vers le ciel,
puis on regarde la terre,
et l'on ne voit que détresse,
obscurité, sombre oppression,
nuit sans la moindre lueur.
Celui que cette nuit étreint
ne peut s'en échapper.