Qui a mesuré l’océan ╵dans le creux de sa main ?
Qui a déterminé les dimensions du ciel ╵avec la largeur de sa main ?
Qui a tassé dans un boisseau ╵toute la poussière du sol ?
Qui a bien pu peser ╵les montagnes sur la bascule
et les coteaux sur la balance ?
Qui donc a mesuré ╵l’Esprit de l’Eternel ?
Qui a été son conseiller ?
De qui Dieu a-t-il pris conseil
pour se faire éclairer ?
Qui lui a enseigné ╵la voie du droit ?
Qui lui a transmis le savoir
et lui a fait connaître ╵le chemin de l’intelligence ?
Voici : les nations sont pour lui
comme la goutte d’eau ╵tombant d’un seau,
ou comme un grain de sable ╵sur le plateau de la balance.
Voici : les îles ╵et les régions côtières,
il les soulève ╵comme de la poussière.
Les cèdres du Liban ╵ne suffiraient pas à nourrir ╵le feu de son autel,
tous les animaux qui y vivent ╵ne seraient pas assez nombreux ╵pour l’holocauste.
Toutes les nations, à ses yeux, ╵sont comme rien.
Elles ont, pour lui, la valeur ╵du néant et du vide.
A qui comparerez-vous Dieu ?
Et comment le représenterez-vous ?
Une idole moulée, ╵un artisan la fond,
l’orfèvre la recouvre ╵d’un fin placage d’or
puis il l’orne de chaînettes d’argent.
Celui qui est trop pauvre ╵pour une telle offrande
choisit un bois ╵qui ne pourrisse pas,
puis il s’en va chercher ╵un artisan habile
pour faire une statue ╵qui ne vacille pas.
Ne le savez-vous pas ?
Ne l’avez-vous pas entendu ?
Cela ne vous a-t-il pas été déclaré ╵dès le commencement ?
N’avez-vous pas compris
la fondation du monde ?
Or, pour celui qui siège ╵bien au-dessus ╵du cercle de la terre,
ses habitants ╵sont pareils à des sauterelles.
Il a tendu le ciel comme une toile
et il l’a déployé ╵comme une tente ╵pour l’habiter.
Il réduit à néant ╵les princes de la terre
et fait évanouir ╵les dirigeants du monde.
A peine ont-ils été plantés,
à peine ont-ils été semés,
à peine ont-ils poussé ╵quelque racine en terre,
que l’Eternel souffle sur eux
et les voilà qui sèchent
et qui sont emportés ╵comme un fétu de paille ╵par la tempête.
« A qui voudriez-vous ╵me comparer ?
Qui serait mon égal ? »
demande le Dieu saint.
Levez bien haut les yeux ╵et regardez :
qui a créé ces astres ?
C’est celui qui fait marcher ╵leur armée en bon ordre,
qui les convoque tous, ╵les nommant par leur nom.
Et grâce à sa grande puissance ╵et à sa formidable force,
pas un ne fait défaut.
Pourquoi donc, ô Jacob, ╵parler ainsi ?
Et pourquoi dire, ô Israël :
« Mon sort échappe à l’Eternel,
et mon Dieu ne fait rien ╵pour défendre mon droit » ?
Ne le sais-tu donc pas ?
Et n’as-tu pas appris
que l’Eternel est Dieu ╵de toute éternité ?
C’est lui qui a créé ╵les confins de la terre.
Il ne se lasse pas, ╵il ne s’épuise pas,
et son intelligence ╵ne peut être sondée.
Il donne de la force ╵à qui est las
et il augmente la vigueur ╵de celui qui est épuisé.
Les jeunes gens se lassent ╵et ils s’épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
mais ceux qui comptent ╵sur l’Eternel ╵renouvellent leur force :
ils prennent leur envol ╵comme de jeunes aigles ;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, ╵et ne s’épuisent pas.