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Hébreux Introduction

Introduction
La Lettre aux Hébreux est moins une lettre en bonne et due forme qu'une prédication (ou une homélie), complétée à la fin par quelques remarques personnelles. Elle veut réconforter des chrétiens désorientés et soutenir leur foi. Elle leur démontre ainsi la supériorité de l'action du Christ pour tout ce qui concerne le salut.
L'essentiel
Un prologue solennel souligne le caractère définitif de la révélation de Dieu en la personne de son Fils (1.1-4). La suite comporte plusieurs moments que l'on peut regrouper en deux volets principaux.
Le premier volet (1.5–10.18) met en évidence la grandeur du Christ. Non seulement il est au-dessus des anges (1.5–2.18) et bien supérieur à Moïse (3.1–4.13), mais il est le grand-prêtre par excellence « à la manière de Melkisédec » (4.14–7.28) ; de plus, comme il s'est offert lui-même en sacrifice, il devient l'intermédiaire d'une alliance nouvelle (8.1–10.18).
Le deuxième volet (10.19–13.19) encourage à la fidélité (10.19-39). Les croyants de l'Ancien Testament, à commencer par Abel et Abraham, sont donnés en exemples de foi (11). De plus, il convient de fixer ses regards sur Jésus afin de supporter les épreuves comme lui (12.1-13). Il faut enfin rechercher l'harmonie fraternelle et ne pas se détourner de la grâce de Dieu (12.14–13.19).
La lettre s'achève par une bénédiction et des salutations (13.20-25).
Depuis l'Antiquité, on doute que Paul l'ait rédigée. Hormis la fin, le style est trop différent de ses lettres. Quel que soit l'auteur, c'est un grand écrivain qui maîtrise bien le grec. Quand a-t-il écrit ? Dans la deuxième moitié du 1er siècle de notre ère (avant l'an 70, pensent certains). Pour qui ? Pour des chrétiens en butte à des vexations et qui sont tentés d'abandonner la foi de leur baptême. La tradition les appelle « Hébreux » peut-être à cause de la référence constante au culte de la « première alliance », celle du Sinaï. Ils ne sont pas d'origine juive mais ils connaissent bien les Écritures, citées de nombreuses fois.
Aux multiples sacrifices du temple de Jérusalem, l'auteur oppose le « sacrifice » unique de Jésus, clé du salut et de la vie dans la « nouvelle alliance ». À sa suite, une formule liturgique étonnante dira que le Christ est à la fois « le grand-prêtre, l'autel et la victime ». Au cours des âges, non seulement la liturgie mais la théologie et la spiritualité ont été nourries par une telle interprétation.
Selon le début de la lettre, Dieu a tout dit en son fils Jésus. Cela rejoint la réflexion du prologue de l'évangile de Jean (Jean 1.1-18). Jésus Christ est la parole de Dieu « unique et définitive » et Dieu n'a « rien de plus à dire » (Jean de la Croix, 1587). Entrer dans le mystère de cette parole est pour nous une expérience infinie, parfois difficile, toujours bénéfique.
Pour aller plus loin
La Lettre aux Hébreux établit un va-et-vient incessant entre la première et la nouvelle alliance. Jésus est prêtre mais à la manière singulière de Melkisédec et non pas comme Aaron. La valeur inouïe du « sacrifice » de la croix se comprend sur le fond des sacrifices du temple de Jérusalem. On imagine l'entrée du Christ ressuscité dans le sanctuaire céleste grâce à la tente du désert, etc. En reliant la réalité de l'événement Jésus Christ avec des textes de l'Ancien Testament, l'auteur cherche à persuader que le projet de salut de Dieu a été entièrement accompli.

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