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2 Thessaloniciens Introduction

Introduction
La Deuxième lettre aux Thessaloniciens reprend une question abordée dans la Première lettre : la venue glorieuse du Seigneur. D'autant que certains prétendent qu'elle a déjà eu lieu ! La lettre vise donc à dissiper les malentendus et les idées fausses.
L'essentiel
Comme dans la lettre précédente, Paul, Sylvain et Timothée saluent leurs interlocuteurs (1.1-2).
La première partie de la lettre est constituée de deux sections marquées par la reconnaissance (1.3–2.15). Celle du début (1.3-12) décrit une communauté solide malgré les persécutions ; elle enchaîne avec un enseignement sur le jugement de Dieu lorsque paraîtra le Seigneur Jésus. La seconde (2.1-12) se félicite de la foi des croyants ; au préalable, des précisions importantes sont données pour reconnaître le « jour du Seigneur » et s'y préparer.
La deuxième partie est une parole d'encouragement (3.1-15). Une demande de prière enchaîne avec un enseignement sur la nécessité de bien faire son travail dans le temps présent.
La dernière salutation est suivie de la signature de Paul (3.16-18).
La Deuxième lettre aux Thessaloniciens suit un cheminement assez semblable à la Première lettre. Elle en reprend et modifie les formulations. Paul a pu l'écrire vers 51-52 de notre ère. Cependant, le style, le contexte des persécutions, la réflexion sur les forces du mal suggèrent qu'il pourrait s'agir de l'œuvre d'un disciple à la fin du 1er siècle soucieux d'actualiser la pensée de Paul.
Quoi qu'il en soit, elle offre un enseignement original : le « jour du Seigneur » n'est pas arrivé, contrairement à une fausse rumeur, et il n'est pas proche non plus. En effet – la précision est nouvelle par rapport à la Première lettre – la venue du Seigneur Jésus ne se produira pas avant un déchaînement des puissances du mal. Un étrange personnage, la « Méchanceté », portera à son comble la révolte contre Dieu et s'opposera au Christ (2.1-12). Dans cette épreuve, les croyants devront, comme ils le font déjà, s'attacher fermement à la bonne nouvelle. Par ailleurs, la perspective de la fin des temps, proche ou lointaine, ne doit pas les détourner de leurs responsabilités. Sans se lasser, il convient de « faire le bien » (3.13). La formule : « Celui qui ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus » (3.10) est souvent citée. Elle invite à ne pas confondre la foi en Dieu et la fuite devant les réalités de la vie !
Pour aller plus loin
Le passage sur la « puissance secrète de la Méchanceté » n'est pas facile à comprendre. Ne cherchons pas à savoir qui est visé concrètement par cet être « qui va à sa perte » et veut prendre la place de Dieu (2.3-7). Selon le langage des écrits « apocalyptiques » de l'époque, souvent inspirés par le prophète Daniel, ce nom désigne l'ennemi absolu, celui qui s'oppose au Christ. D'une certaine manière, cela renvoie au drame de la croix dans les évangiles où les ténèbres ont précédé la lumière de Pâques. Pour nous, c'est un appel à être vigilants et à prier Dieu notre Père : « Délivre-nous du mal » (comparer Matt 6.13).

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