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1 Thessaloniciens Introduction

Introduction
À Thessalonique, ville du nord de la Grèce, Paul a fondé une communauté à la fin les années 40 de notre ère (Act 17.1-9). Un peu plus tard, il lui envoie une lettre pour l'encourager et répondre à des questions sur le retour du Christ à la fin des temps.
L'essentiel
La lettre commence par une salutation de Paul et de ses collaborateurs Sylvain et Timothée (1 Thess 1.1).
La première partie (1 Thess 1.2–3.13) est constituée d'un temps de remerciement (en grec eukharistia) en deux sections. La première (1.2–2.12) décrit une communauté vivante : le don qui vient de Dieu (ou la « grâce », en grec kharis) est revenu à Dieu après s'être multiplié. La seconde (2.13–3.13) précise que l'annonce de l'Évangile, la bonne nouvelle de Dieu, ne s'est pas faite sans difficultés. Récemment encore, Paul s'est inquiété du devenir de cette communauté, mais après un aller-retour de Timothée, il a été rassuré.
La deuxième partie est un encouragement à bien se conduire (1 Thess 4.1–5.22). La volonté de Dieu est en effet de « vivre pour lui » de façon digne, juste, fraternelle (4.1-12). La mort de membres de la communauté ne doit pas éteindre l'espérance mais renouveler l'attente active de la venue du Seigneur à la fin des temps (4.13–5.11). Paul livre alors un véritable « petit traité de la vie communautaire » sous une forme poétique (5.12-22).
La lettre se termine par une prière et une bénédiction (1 Thess 5.23-28).
La Première lettre aux Thessaloniciens est considérée par beaucoup comme le premier écrit conservé de Paul et le plus ancien écrit du Nouveau Testament, avant la rédaction des évangiles. Paul l'a rédigée alors qu'il est à Corinthe, vers 49-50, une vingtaine d'années après la mort et la résurrection de Jésus.
Le ton général est joyeux et dynamique. La gratitude occupe plus de la moitié du texte avant de vigoureux encouragements. On y voit Paul énoncer la foi chrétienne dans une culture grecque. Les allusions à l'histoire d'Israël et aux Écritures juives (l'Ancien Testament) sont peu nombreuses. On y voit surtout se dessiner la vie d'une communauté en monde païen, fragilisée par les modes de vie ambiants et travaillée par la question de l'absence : la venue du Seigneur tarde et ceux que nous aimons meurent. Paul alors ranime l'espérance : le moment vient où nous serons « pour toujours avec le Seigneur » (4.17). Quand ? Nul ne sait. Ce sera de manière surprenante, alors agissons en conséquence.
Les questions de la mort, de l'absence, de la venue imprévisible du Seigneur restent toujours actuelles. Elles nous renvoient au présent et appellent à nous ouvrir à l'inattendu.
Pour aller plus loin
Dans cette lettre apparaît pour la première fois le mot « Église » (en grec ekklèsia, du verbe kaléô, “appeler, convoquer”). Il vient du vocabulaire de la cité grecque où il définit l'assemblée du peuple, c'est-à-dire des hommes libres. L'originalité de l'ekklèsia chrétienne, c'est qu'en Jésus Christ, tous sont convoqués : hommes libres, femmes, esclaves, Juifs et non-juifs. « Église » désigne donc ici le rassemblement local des chrétiens qui, par sa manière d'être, devait surprendre les habitants du lieu. Aujourd'hui, l'Église a acquis une dimension universelle et a plusieurs visages : catholique, orthodoxe, protestant, anglican, évangélique… La Première lettre aux Thessaloniciens lui tend comme une sorte de miroir pour retrouver son identité première : « foi active », « amour qui se donne de la peine », « solide espérance » (1 Thess 1.3).

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