1 Samuel 17:31-58

1 Samuel 17:31-58 BDS

Ce que David avait dit se propagea rapidement et parvint jusqu’aux oreilles de Saül qui, aussitôt, le fit venir. David lui dit : Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin ! Moi, ton serviteur, j’irai et je le combattrai. Mais Saül lui répondit : Tu ne peux pas aller lutter contre ce Philistin. Tu n’es qu’un gamin, alors que lui, c’est un homme de guerre depuis sa jeunesse. David répondit à Saül : Quand ton serviteur gardait les moutons de son père et qu’un lion ou même un ours survenait pour emporter une bête du troupeau, je courais après lui, je l’attaquais et j’arrachais la bête de sa gueule ; et si le fauve se dressait contre moi, je le prenais par son poil et je le frappais jusqu’à ce qu’il soit mort. Puisque ton serviteur a tué des lions et même des ours, il abattra bien cet incirconcis de Philistin comme l’un d’eux, car il a insulté les bataillons du Dieu vivant. Puis David ajouta : L’Eternel qui m’a délivré de la griffe du lion et de l’ours me délivrera aussi de ce Philistin. Finalement, Saül dit à David : Vas-y donc et que l’Eternel soit avec toi ! Puis il lui fit revêtir sa propre armure, il lui fit mettre un casque de bronze et endosser sa cuirasse. Par-dessus son équipement, David ceignit aussi l’épée de Saül, puis il essaya de marcher, mais il n’y parvint pas, car il n’en avait pas l’habitude. Alors il dit à Saül : Je ne peux pas marcher avec tout cet équipement, car je n’y suis pas entraîné. Puis il se débarrassa de tout. Il prit son bâton en main et choisit, dans le torrent, cinq cailloux bien lisses qu’il mit dans le sac de berger qui lui servait de besace et, sa fronde à la main, il s’avança vers le Philistin. Celui-ci, précédé de son porte-bouclier, s’avança vers David. Il l’examina et, lorsqu’il vit devant lui un jeune homme roux et de belle figure, il le regarda avec mépris et lui lança : Est-ce que tu me prends pour un chien pour venir contre moi avec un bâton ? Puis il le maudit par ses dieux. – Approche un peu, ajouta-t-il, pour que je donne ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ! A quoi David répondit : Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot, et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel, le Seigneur des armées célestes, le Dieu des bataillons d’Israël, que tu as insulté. Aujourd’hui même, l’Eternel me donnera la victoire sur toi, je t’abattrai, je te couperai la tête et, avant ce soir, je donnerai les cadavres des soldats philistins à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages de la terre. Alors toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. Et toute cette multitude assemblée saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Eternel délivre. Car l’issue de cette bataille dépend de lui, et il vous livre en notre pouvoir. Aussitôt, le Philistin se remit à avancer en direction de David qui, de son côté, se hâta de courir vers la ligne ennemie au-devant du Philistin. David plongea la main dans son sac, en tira un caillou, et le lança avec sa fronde : il atteignit le Philistin en plein front. La pierre pénétra dans son crâne et il s’écroula, la face contre terre. Ainsi, sans épée, avec sa fronde et une pierre, David triompha du Philistin en le frappant mortellement. Alors il se précipita sur son adversaire, saisit l’épée de celui-ci, la tira de son fourreau, acheva l’homme ; puis il lui trancha la tête. Quand les Philistins virent que leur héros était mort, ils prirent la fuite. Les soldats d’Israël et de Juda s’élancèrent en poussant des cris de guerre et poursuivirent les Philistins jusqu’aux abords de la vallée et jusqu’aux portes d’Eqrôn. Les cadavres des ennemis jonchèrent la route de Shaaraïm jusqu’à Gath et Eqrôn. Au retour de cette poursuite acharnée, les Israélites pillèrent le camp des Philistins. David prit la tête du Philistin et la fit porter à Jérusalem. Il déposa ses armes dans sa propre tente. Lorsque Saül avait vu David s’avancer à la rencontre du Philistin, il avait demandé à son général Abner : De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? Abner répondit : Aussi vrai que tu es vivant, ô Roi, je n’en sais rien. – Alors, ordonna Saül, informe-toi donc pour savoir qui est le père de ce jeune homme. Quand David fut de retour au camp après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le conduisit devant Saül. David tenait encore en main la tête du Philistin. Quand Saül lui demanda : De qui es-tu le fils, mon garçon ? David lui répondit : Je suis fils de ton serviteur Isaï de Bethléhem.