à la manière d’Abraham dont l’Ecriture déclare : Il a eu confiance en Dieu et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l’a déclaré juste ?
Comprenez-le donc : seuls ceux qui placent leur confiance en Dieu sont les fils et les filles d’Abraham.
En fait, l’Ecriture prévoyait que Dieu déclarerait les non-Juifs justes s’ils avaient la foi. C’est pourquoi elle a annoncé par avance cette bonne nouvelle à Abraham : Tu seras une source de bénédictions pour tous les peuples . Ainsi, tous ceux qui font confiance à Dieu, comme Abraham lui a fait confiance, ont part à la bénédiction avec lui.
En effet, ceux qui comptent sur leur obéissance à la Loi tombent sous le coup de la malédiction, car il est écrit : Maudit soit l’homme qui n’obéit pas continuellement à tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi .
Il est d’ailleurs évident que personne ne sera déclaré juste devant Dieu grâce à son obéissance à la Loi, puisque l’Ecriture déclare : Le juste vivra grâce à la foi .
Or, le régime de la Loi ne fait pas dépendre de la foi la justice de l’homme devant Dieu. Au contraire, il obéit à cet autre principe : Celui qui appliquera ces commandements vivra grâce à cela .
Christ nous a libérés de la malédiction que la Loi faisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place. Il est, en effet, écrit : Maudit est quiconque est pendu au gibet . Jésus-Christ l’a fait pour que, grâce à lui, la bénédiction d’Abraham s’étende aux non-Juifs et que nous recevions, par la foi, l’Esprit que Dieu avait promis.
Mes frères et sœurs, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu’un homme a rédigé son testament en bonne et due forme, personne ne peut l’annuler ou y ajouter quoi que ce soit.
Or, c’est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses. Il n’est pas dit : « et à ses descendances », comme s’il s’agissait de plusieurs lignées. A ta descendance ne désigne qu’une seule descendance, et c’est Christ. Eh bien, je dis ceci : une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d’un testament ; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard : elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant.
En effet, si l’héritage du salut dépend de l’accomplissement de la Loi, il ne repose plus sur la promesse. Or, c’est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham.
Mais alors, pourquoi la Loi ? Elle a été ajoutée pour mettre en évidence la désobéissance des hommes à l’ordre divin, et le régime qu’elle a instauré devait rester en vigueur jusqu’à la venue de la descendance d’Abraham que la promesse concernait. Cette Loi a été promulguée par l’intermédiaire d’anges et par le moyen d’un médiateur, Moïse. Or s’il y a eu un médiateur, c’est qu’il y avait plus d’une partie en cause. Mais pour la promesse, Dieu seul est en cause.
La Loi irait-elle donc à l’encontre des promesses divines ?
Certainement pas ! Ah ! sans doute, si nous avions reçu une loi qui puisse procurer la vie aux hommes, alors nous pourrions obtenir d’être déclarés justes par Dieu sur la base de cette loi.
Mais voici le verdict de l’Ecriture : l’humanité entière se trouve prisonnière de sa culpabilité devant Dieu afin que le don promis par Dieu soit accordé aux croyants au moyen de leur foi en Jésus-Christ.
Avant que soit instauré le régime de la foi, nous étions emprisonnés par la Loi et sous sa surveillance, dans l’attente du régime de la foi qui devait être révélée. Ainsi, la Loi a été comme un gardien chargé de nous conduire à Christ pour que nous soyons déclarés justes devant Dieu par la foi. Mais depuis que le régime de la foi a été instauré, nous ne sommes plus soumis à ce gardien.